jeudi 25 avril 2024

Tanta Superstar

Nous y voilà !!! C'était aujourd'hui mon ultime sortie sous le signe de l'imitation larvaire, de l'insecte artificiel et du lombric contrefait. Peu enthousiaste à l'idée de faire gonfler mon bilan carbone, j'ai profité de la proximité du Rideau de Mogettes, la frontière avec la Vendée, ce terroir mondialement connu pour son Trou du Dingue où des ploucs pilleurs de friperies vous expliquent à grand renfort de pyrotechnie qu'on était quand même bien mieux avant, boudiou, sans tous ces partageux, fieffés sarrazins et ces bonnes femmes sachant lire faisant des histoires dès la huitième grossesse non planifiée.

Le vent frisquet a un peu faibli mais ça reste quand même loin des pics de chaleurs soudains qu'on rencontre habituellement fin avril. Mais peut-être est-ce la fièvre du Grand Jour ? Aujourd'hui, je loupe touche sur touche et il me faudra attendre avant de prendre mon premier poisson.
Alternant drop-shot et split-shot, c'est finalement le drop-shot qui me permettra de prendre ce poisson mythique qu'est la perche-soleil. Pour le leurre du jour, le Tanta s'est imposé sans contestation possible.
C'est bien simple, je n'ai pas eu la moindre touche sur les Larva. Bien sûr, je n'ai pas pris de gros poisson, obligé que j'ai été de pêcher les bordures à cause du vent mais j'ai tout de même pris quelques poissons.

Demain soir, je pars pour le sud afin de réussir une ouverture d'ores et déjà annoncée comme pluvieuse. On verra à mon retour ce que ces petits coins me réserveront quand j'y jouerai du shad ou du stickbait.

En attendant, je ne peux que vous souhaiter bonne pêche pour l'ouverture car malgré mon physique ingrat, j'ai aussi un fond foncièrement mauvais qui aurait dû quand j'y pense depuis fort longtemps me valoir un poste ministériel mais que voulez-vous, en France, on ne récompense pas le talent.



mardi 23 avril 2024

Hot Split Shot

Au fur et à mesure que la ligne d'arrivée se rapproche, on pourrait imaginer que l'horizon s'éclaircit, que les nuages s'enfuient plus loin et plus vite que l'espoir de l'union de la gauche et que ce martyr de trois mois, certes bien amoindri cette année par le laxisme réglementaire vendéen, est à la veille de rejoindre tamagoshis, bus de Knysna et promesses progressistes macronistes dans le bac à compost de nos souvenirs honteux. Hélas, le destin implacable qui a fait de moi son jouet nous réserve pour samedi prochain un déluge des plus prometteurs. Youpi. Malgré cette perspective déprimante, j'ai relevé la tête en disant zut flûte à la fin au vent de nord-est et je suis parti défier fièrement la bredouille immanente.

Contrairement à ce que je redoutais et ce que me prédisait fielleusement le Bourreau de la Boutonne bien à l'abri dans son hacienda luxueuse du Maillochistan, j'ai pris des poissons, enfin surtout UN poisson qui doit faire de moi un demi-dieu dans au moins une dizaine de religions asiatiques mais rassurez-vous, une fois que vous pourrez cesser de vous prosterner, je vous expliquerai humblement que j'ai su rester d'une modestie touchante malgré le succès.

Pour le reste, vous ne vous attendiez pas à ce que je m'exonère de ma ribambelle de perchettes et ma paire de chevesnes gluants ? Si ? Attendez, vous avez dû vous tromper de blog, là, il y a hiatus. Je suis un gagne-petit, un Hobbit du drop-shot, moi, ne croyez pas que je donne dans le tuning et le bass-boat.
 

Toujours est-il que la fainéantise a bien porté ses fruits vu que je n'ai pêché qu'un tout petit périmètre de 100 m² de rivière, autour d'un seuil, ce qui m'a suffi pour prendre des poissons et surtout qui ne m'a pas trop fatigué car je travaille jusqu'à vendredi soir et l'enchaînement avec la journée d'ouverture pluvieuse de samedi risque d'user mes maigres forces de quinqavénaire.


Au terme d'un peu plus de deux heures de barbotage subtil, j'ai plié après avoir pris assez de poissons pour considérer la sortie comme pas totalement désastreuse. En fait, c'était même inespéré car comme j'ai dû y faire vaguement allusion plus haut, ça caillait outrageusement pour une fin avril. La manche de mon manteau de pêche hivernal qu'on voit sur une ou deux photos en est une garantie, je crois.

Voilà, voilà, encore une réussite du micro splitshotage en petite rivière, j'ai l'impression. Espérons que j'aurais le temps de récidiver d'ici samedi. 
 



dimanche 21 avril 2024

Un dimanche plutôt frisquet

Il y a des jours où on se force à aller à la pêche alors que tout, absolument tout, devrait nous dissuader de sortir : un vent de nord-est déjà,  ça, c'est du répulsif souverain en temps normal, le truc à vous rendre plus casanier qu'un ver solitaire logé chez un boulimique, non ? Mais nous sommes dimanche, Spartacus a quartier libre et malgré le temps, je me suis donc fait violence.


Évidemment, prudent comme pas deux, je ne m'aventure pas en des contrées lointaines. Je vais au plus près et bien m'en a pris car les conditions étaient plutôt rudes.


Oh oui, ça soufflait bien et ça caillait dans les grandes largeurs. J'ai même fini avec les doigts gelés, c'est vous dire si on était en présence d'un après-midi torride dans le septentrion ventrachou.


Et pourtant, sans beaucoup bouger, sur une centaine de mètres en gros, j'ai pris quelques petits poissons.  Ça n'a pas été sans mal, je vous assure. Mais un petit leurre souple que je n'avais pas ressorti de la boîte depuis le mois d'août dernier m'a permis de ne pas sombrer.


Cela dit, j'aurais pu m'économiser cette promenade tant j'ai galéré à leurrer ces pin's. Mais ça aurait pu être bien pire, je le crains, si j'avais choisi d'aller pêcher à la mouche comme j'y pensais. Froid plus vent, ça aurait vite tourné à la dramaturgie folklorique. 


Bref, ça a été une partie de pêche des plus dispensables si vous voulez mon avis. Vivement le week-end prochain quand, sous les inévitables trombes d'eau, sonnera l'heure glorieuse du tabassage d'alevins !!!



mercredi 17 avril 2024

Ça fait cher du kilo de rotengle...

Entre deux rafales d'un vent glacial et autres timides apparitions d'un soleil, j'ai eu l'occasion grâce au désistement de dernière minute d'un client d'aller passer la pause méridienne à jouer du Tanta. L'eau s'est bien éclaircie depuis vendredi, ça ne devrait pas trop mal se présenter, foi de pinseur !!!


Effectivement, malgré le temps plutôt mitigé, alternant froid et chaleur au hasard de la couverture nuageuse, j'ai vite quelques touches.


Par contre, les touches sont exclusivement de la part de rotengles en folie !!! Il me faudra attendre un peu avant d'avoir quelques suivis désabusés de perches lymphatiques puis de décrocher bêtement deux jolis chevesnes qui auraient étoffé le tableau. Aujourd'hui, il devait faire trop froid pour les bass, je n'ai pas vu la queue d'un seul.

Repris par la routine professionnelle, il me faut lâcher une paire d'heures mes petits poissons d'amour. Une fois mon labeur accompli et désirant profiter des deux heures de libres avant de reprendre le collier, je commets l'erreur de changer de coin. La boulette. Car à peine m'étais-je éloigné de mon superbe bolide qu'un bruit de verre cassé m'interpellait. Le temps de faire peur aux délinquants juvéniles d'un hurlement de malade mental, ils étaient déjà loin, les foutriquets. Ils n'avaient pas eu le temps de me dérober quoi que ce soit mais j'en étais quitte pour rentrer piteusement à domicile pour m'entretenir avec mon assureur et un garagiste. On dira ce qu'on voudra mais il y a des façons moins énervantes de terminer une partie de pêche.






dimanche 14 avril 2024

Un dimanche chez les gros manches

On est entré dans les ultimes journées de la fermeture et c'est là que je prends la mesure du retard accumulé dans les bricolages en cours !!! Malgré tous mes efforts, il me reste encore des cuillères à monter même si j'ai bien progressé dans la production en diversifiant les modèles destinés à provoquer la colère boulimique des perchettes ligériennes. Vous remarquerez sans aucun doute l'harmonie de ce petit quintet. Allons, allons, un peu de patience, plus que deux semaines...


Toujours dans la veine des bricolages de l'extrême, je suis à la veille de terminer ma série privée de lames vibrantes commandées par une sommité de la bredouille et un maître es-excuses pour justifier icelle, oui, je parle bien du Bourreau de la Boutonne lui-même.

En ce qui concerne au sens strict la pêche en ce dimanche ensoleillé servi dans son nuage de pollens irritants les muqueuses, ce fut moins chatoyant. J'ai eu le plaisir douteux de constater que la chaleur fait sortir les blaireaux de leur canapé. Disons-le vite, c'était le Grand Chelem : tous les pêcheurs croisés étaient en infraction. Qui au jerkbait, qui au vif, qui à la cuillère tournante. Un florilège de Prix Nobel qui, n'en doutons point, nous vaudra l'an prochain un arrêt total de la tolérance actuelle. Merci les cons.



Quant à moi, entre deux tentatives vouées à l'échec d'édifier les intellectuels précités, j'ai pris deux poissons en tout et pour tout. Bien sûr en bon disciple du Fléau de la Béronne, j'ai quelques pistes pour expliquer ce marasme. La chaleur déjà, l'eau trop mouillée ensuite et pour conclure, je parlerai de cet hameçon émoussé que j'ai conservé pendant trop longtemps et qui m'a valu quelques décrochages intempestifs.


Bref, je suis énervé par la plate sottise de ces pêcheurs, jeunes de surcroît. Certains avaient amené au bord de l'eau un barbecue et en étaient déjà à plusieurs canettes de bière chacun. La pêche comme Papa et Pépé mais ne vous inquiétez-pas surtout, la jeune génération va changer l'image de la pêche et patati et patata. Dommage que je ne puisse pas y retourner demain, tiens, ça me donnerait l'occasion de ramasser des bouteilles, du nylon et, avec un peu de chance, un ou deux leurres durs aliexpress aux branches.



vendredi 12 avril 2024

Avant-goût de la canicule

Alors que la moitié du monde se noie sous des trombes d'eau et que l'autre moitié suffoque par des températures démentielles, nous avons rompu soudainement en mon terroir déplorable avec cet enchaînement pluvial qui semblait perdurer depuis mi-octobre. C'était le moment opportun pour mettre à profit mes trois heures de libres en début d'après-midi. Peu soucieux de partir à l'aventure, c'est en Vendée sur un coin connu et reconnu que je suis allé au plus près titiller la gent aquatique d'un Tanta mutin.

Et là, surprise !!! Les black-bass, généralement plutôt discrets sur ce bief, se sont montrés des plus coopératifs, surtout lorsque j'ai troqué le Tanta pour les larves de libellules. Bien sûr, l'ouverture de leur pêche est définie au 1er juillet mais, que voulez-vous, la plupart d'entre-eux n'en fait qu'à sa tête.

J'ai aussi eu la surprise de prendre une perche-soleil qui doit sans doute aller à la salle de sport mais qui ne dédaigne pas non plus un bon casse-croute étant donné qu'elle a mordu sans hésiter sur un Tanta de six centimètres !!! On est bien loin des standards habituels des leurres utilisés pour cibler ce noble animal. Même s'il est aussi vrai qu'un jour au temps jadis, j'avais fait un peu en aval une de ces bestioles sur un One Up 3"...

La chaleur était proprement insupportable à dire vrai. Elle est montée d'un coup aujourd'hui, accompagnée de myriades de pollen dans l'air. Heureusement que j'avais mis mes waders respirants et que je pouvais donc aller dans l'eau chercher les zones ombragées sinon la sortie aurait vite tournée court.

Par contre, les perchettes, les clientes redondantes du secteur, étaient aux abonnés absents. Seule une petite inconsciente a daigné chiquer un Tanta 35 en drop-shot. C'est plutôt maigre.

Bref, c'était un retour au bord de l'eau agréable malgré le cagnard. L'eau est encore boulée, certes, mais dans les amortis, s'il ne pleut pas trop, ça devrait redevenir pêchable d'ici l'ouverture. C'est du moins ce qu'on est en droit d'espérer en attendant la fin du monde.




jeudi 4 avril 2024

Plus belle la vie sous le soleil

Alors qu'une désespérante grisaille a pris ses quartiers au dessus de mon morne terroir d'alcooliques taciturnes et bornés, j'ai eu envie soudainement de revenir sur cette escapade méridionale récente qui depuis que Marius y mit leur race aux Cimbres et aux Teutons et l'O.M au Milan A.C, a constitué de toute évidence le plus beau triomphe provençal (en toute modestie évidemment). Car je n'avais pas tout dit. En effet, mon hôte m'a aussi convié à découvrir un étrange canal destiné à sa création à sauver Marseille du choléra en faisant descendre des montagnes une eau fraîche permettant d'enfin pouvoir prendre l'apéritif dans des conditions acceptables pour la dignité humaine. L'accès aux berges est pourtant interdit par des arrêtés préfectoraux mais Polo, considérant avec une hauteur ne manquant pas de panache qu'un arrêté pris sous Badinguet ne mérite rien d'autre qu'un mépris total, ne s'arrête pas à ce genre de détails. Bien entendu, il nous a fallu marcher longtemps pour peu de touches mais le côté atypique en diable de cette partie de pêche valait le détour. Eau cristalline, bien froide, courant soutenu et fond bétonné, on ne rencontre pas ça tous les jours au Ploukistan.



C'est finalement à l'extrémité du parcours qu'en utilisant en drop-shot un des leurres souples Illex achetés une semaine plus tôt à la brocante pêche de Rocheservière qu'une perche correcte m'a évité de passer pour un (trop) gros plouc dans l'opinion publique indigène.