jeudi 18 septembre 2014

Le Palmipède se rebiffe

Alors que l'épisode caniculaire continue de plus belle en faisant enrager les salariés ayant pris en masse leurs vacances au mois d'août (ce qui leur a quand même permis involontairement d'aider à relancer l'industrie du K-Way, essayons de positiver…), je ne peux m'empêcher de penser que cette foule sevrée de soleil risque de constituer dans un avenir effroyablement proche une colossale réserve de gens aigris... Va t'on devoir faire face à une vague de mécontents, composée d'électeurs- citoyens- contribuables et autres incorrigibles cocus, prête à pendre immédiatement et sans chichis les membres de l'exécutif au premier lampadaire venu, sans même avoir l'élégance d'attendre les 3 années requises qu'il leur faut désormais pour placer démocratiquement les fascistes au pouvoir ? Brrrr, j'en frémis d'avance. Mais en attendant, vu que je n'y peux absolument rien, j'ai décidé de passer en solitaire la soirée sur ma bouée à méditer au milieu des moustiques avec les fesses dans les nappes de cyanobactéries typiques de l'été finissant...

Faut aimer...En 5 minutes, je me souviens vite de ce qui me faisait éviter le secteur : deux bateaux passent à fond la caisse, remplis de juvéniles kékés, heureux que ça soit Papa qui paye l'essence... Les mêmes intellectuels qui finissent par décorer les platanes en rentrant de boîte... Les chiens se baignent partout où ils peuvent... Des kayaks passent de temps en temps... Le soleil tape, les moustiques se pressent au brunch que je leur offre généreusement... Malgré  la chaleur, je me félicite d'avoir pris un sweat manche longue : cela m'évite d'être totalement transformé en passoire par les vampires du cru... Mais faut dire ce qui est, n'ayons pas peur des mots, bref, pour être clair, assumons : c'est pas la fête du string à Copa ni même à Cabana...

Finalement, comme hier, j'aurais seulement deux touches en à peu près deux heures de pêche. Signe irréfutable, ma foi, d'une intense activité... Une perche se laissera abuser par un "Slip Shad" (version chinoise d'un leurre souple distribué par la petite fleur de cerisier^^) de 7cm skippé d'un revers magistral au dessus d'une bouillée de nénuphars. Puis c'est son grand frère, le "Slip Shad" de 10 cm qui, sur un steady retrieve d'anthologie en travers d'un tas de branches particulièrement redoutable, me vaudra un bass d'une taille plus que correcte... Inespéré vu le désert que semble être devenu ce spot qui était, il n'y a pas si longtemps, franchement productif...

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