jeudi 30 octobre 2014

Au pays des poètes...

Il est toujours appréciable de garder les pieds sur terre. Surtout quand on ressort le float-tube, grâce à un  été indien persistant généreusement offert par l'effet de serre... En effet, une fois passée la bouffée d'enthousiasme éprouvée à l'idée de partir à la pêche, on retombe vite dans la trivialité halieutique du cru... Une carcasse de silure bien rongée nous indique la piste relativement fraîche de quelques délicats Emile Louis du Chubby. Ah ces poètes amoureux de la nature et de la dive boutanche... Jamais en panne d'idées novatrices pour sauver le monde. D'autres, infiniment plus raffermis dans la sournoiserie productive, explorent d'autres options afin de pérenniser la ressource...
Sous cette discrète cordelette, ne payant guère de mine, subtilement dissimulée au gré de la végétation, se cache un ustensile indispensable à une pêche réussie... Tout spécialement lorsque l'on prend l'élémentaire précaution d'immerger l'engin au beau milieu d'un secteur placé en no-kill... Braconnier, mieux qu'une passion : un métier !!!
Dans un monde normal, au fonctionnement sans à-coups, figé dans le respect d'immuables règles dont la compréhension serait totalement à la portée des faibles potentialités cognitives d'un intervenant régulier de forum-pêche imperméable à l'auto-critique^^, tout ceci s'achèverait  par une punition exemplaire du contrevenant, frappé sans pitié par l'immanence de la justice et cloué au pilori du bien commun par un juste courroux... Hélas, nous sommes en Loire-Atlantique. Là où le happy-end ne concerne que les destructeurs de la nature...

En effet, à ma grande stupeur, le secteur soit disant no-kill n'est qu'une aimable bouffonerie. Seuls les carnassiers sont concernés par l'interdiction de prélèvement !!! Grâce à l'action de sabordage bien menée par la DDTM, toujours aux ordres des lobbies agricoles, pollueurs,viandards, bref, à la botte du secteur primate... Du coup, y poser des nasses y devient d'un coup de baguette magique "légal" ( ou au moins non-verbalisable par la garderie... ) si et seulement si le pêcheur aux engins n'y cible que les poissons blancs ( oui, je sais, il y a de quoi se marrer doucement... ). D'ailleurs, si d'aventure, un carnassier venait à s'égarer dans une nasse posée dans ce secteur, le pêcheur aux engins ne pourrait pas le conserver... Tout un concept poussant à la quintessence des valeurs halieutiques ligériennes... La pêche aux engins en no-kill... Quand je vous dis qu'on est chez des poètes…



jeudi 23 octobre 2014

Le retour des Casteurs Juniors

Suite aux supputations d'un de nos éminents confrères, justement surnommé le Nostradamus ligérien du Pitching in the cover, nous nous sommes donné rendez-vous sur un des plus remarquables héritages de l'épopée napoléonienne. Personnellement, j'aurais été plus enclin à me livrer à une pêche en rivière mais, bon, dans l'absolu, autant profiter de l'aubaine. De plus, c'est l'occasion de profiter d'un petit soleil automnal, succédant heureusement à une frisquette matinée, en compagnie de trois des palmipèdes les plus célèbres de la Chrétienté !!!
Eau dégueulasse, pas une touche dans la première heure de pêche, bandes de vifeurs sexagénaires rivulaires aussi aimables qu'un cancer du pancréas, voila autant de facteurs qui m'auront fait douter au départ de mes chances d'éviter la bredouille ainsi qu''un ulcère... Mais, d'incroyable manière, en ne pêchant qu'au Slit Shad 4" blanc phospho, je finirais par prendre quatre espèces de poissons ( black-bass, brochet, perche, sandre... Mais format sushi pour rester poli^^ ). Les collègues alterneront quant à eux perches et bass sur des pêches hyper techniques ( l'un d'entre-eux est d'ailleurs bien connu dans la région sous le nom de Shaolin du Skipping... ) dont vous narrer exhaustivement ici les détails ne ferait qu'alourdir mon propos en le rendant hermétique aux novices... Finalement, au delà de la pêche en elle-même, nous avons passé une journée sympa à nous chauffer les mollets en palmant contre le vent. Tout le monde a fait plusieurs poissons malgré plusieurs pannes d'activité de ces petits fumiers. Il faudra qu'on se refasse le coin un de ces jours avec de plus gros leurres... On ne sait jamais^^.

mercredi 15 octobre 2014

Quoi de neuf ?

Damned. Nous sommes déjà à la mi-octobre. Malgré une jovialité de pure façade, judicieusement illustrée par le petit dessin du dessus, je suis en fait en proie à une angoisse halieutique intense. Après un mois de septembre ensoleillé, animé par quelques revigorantes sorties soldant quatre mensualités de pêche dosées à l' homéopathique, les premières pluies automnales, réveillant  en mode implacable mes rhumatismes de baderne cacochyme, ne m'incitent guère à risquer la glissade free-style sur des rochers traîtreusement visqueux ou la gaufre olympique à la douteuse faveur de sournoises vasières. "La vieillesse est un naufrage" disait le Général... Quant à vadrouiller en float-tube sous le crachin, cela ne me remplit guère d'un enthousiasme délirant. Il va pourtant falloir se motiver si je ne veux pas, à l'exemple du précédent exercice, pouvoir compter mes sorties automnales sur les doigts des deux mains, voire d'une seule...
Néanmoins, à quelque chose malheur est bon vu que le simple fait de ne pas aller à la pêche m'a donné le temps nécessaire pour avancer dans ma titanesque oeuvre de recyclage... J'ai ressorti le moule de l'hybride One-Up/ Java Stick qui m'avait rapporté quelques poissons l'an dernier, ainsi que celui du Javallon 90... De quoi redonner une nouvelle vie aux leurres souples éclopés...
Quelques shads Biwaa ne seront pas de trop non plus lorsque l'hiver sera velu^^...

Le principal problème qui m'est désormais posé n'est donc plus que la question du rangement de ces centaines de LS moulés depuis quelques années. Ce qui rejoint quelque part les vives et récurrentes interrogations que je nourris quant au meilleur stockage possible de mes têtes plombées maison... Bref, voila bien un cruel paradoxe : j'ai plein de leurres souples, plein de têtes plombées mais pas assez d'occasions de m'en servir. Arf...

Mais d'ici Halloween, il y aura quelques opportunités de braver la bredouille. Enfin, j'espère !!!


jeudi 2 octobre 2014

Petite ballade vespérale

Le soir tombe désormais plus vite que Valérie Damido sur une dégustation gratuite de chouquettes. Il convient donc, comme disent les pros en chemisette polyester satinée avec gros logos, "d'affiner son pattern pour caster dans la strike zone"... Fichtre... Que voila bien des complications pour pêcher du poisson ; créature qui reste, soit dit en passant, un animal  théoriquement moins intelligent qu'un pêcheur à la ligne... Quand bien même les contre-exemples foisonneraient sur les forums de pêche, au bord de l'eau, voire dans certains épisodes de Confessions Intimes... 
D'autant que tenter de définir l'intelligence moyenne du pêcheur à la ligne risquerait de nous pousser à de désagréables extrémités dont nous sommes loin d''espérer sortir indemne. Quid des anamnèses sans faiblesse nous contraignant à explorer tous les bouges ligériens acceptant des clients en bottes en caoutchouc ? La cirrhose guetterait le consciencieux chercheur, tapie, sournoise, à fleur de glaçon, dans chaque hectolitre de Cinzano englouti pour frauduleusement amadouer l'indigène... Je ne parle même pas des légendes urbaines qu'il y aurait à déconstruire entre deux bols de cacahouètes. Titanesque. Du Hercule au bistrot !!! De toute façon, entre nous, si la consommation intensive de poisson rendait vraiment intelligent, ne serait-ce pas un poil étrange que le marais de Brière compte si peu de Prix Nobel ? Non, vraiment, pour la paix des rivières, il vaut mieux laisser flotter un voile pudique devant l'obscénité narquoise de ce sujet d'étude...
Revenons en donc à cette petite ballade vespérale au bord de l'eau. Il faut en profiter de ces ultimes soirées d'été indien dont le chatoiement mordoré scintille et se pose comme un baume sur nos petits coeurs meurtris de s'imaginer à l'orée de l'hiver...Arf... Faut que j'arrête le muscadet, j'en deviens poète^^... Et par un de ces miracles sur lesquels on ne s'appesantit point de peur de perdre toute crédibilité dans le monde impitoyable de la pêche d'en haut, sur mon nouveau hotspot, ça mord... Quelques perches, deux ides bien vigoureux à combattre dans le courant, je m'en tire finalement plutôt honorablement ( selon mon barème autocritique scandaleusement laxiste d'après la presse halieutique^^ ) car l'inquiétude, annonciatrice d'une pêche difficile, technique, pour ne pas dire pictavo-poitevine dans l'esprit ( ou ce qui en fait fonction... ), me taraudait  depuis que j'avais constaté, en arrivant, la turbidité de l'eau... On dirait bien que le compteur à calories est enclenché par les premières fraîcheurs nocturnes. Cela promet pour les prochaines semaines !!!
Si j'ai le temps d'aller ramasser des coups de soleil, bien entendu...



mercredi 1 octobre 2014

Pin's au crépuscule

Afin de clore joyeusement ce mois de septembre qui m'aura vu passer autant de temps au bord de l'eau que durant les quatre précédents réunis, je suis allé témérairement me frotter du bord à une rivière du sud-Loire... Aie... Ses niveaux sont outrageusement bas, l'eau y est excessivement claire et surtout des algues glauques d'un bleu visqueux y confirment à chaque pas la présence massive de nitrates... Quelques Sandras Delalande orange vif pendouillant haut dans les branches indique aussi le passage plus ou mois fréquent de débutants ( ou d'alcooliques ?^^ ) pleins d'enthousiasme...
Malgré tout, il y  a encore quelques poissons à y attraper, même s'il faut s'appliquer à présenter ses artifices aquatiques en souplesse avec l'onctuosité chafouine d'une otarie nymphomane^^... L'à-peu-près volontariste genre Mepps Aglia n°2 balancée à la joviale ne pardonne pas sur ces secteurs accessibles à n'importe quel blaireau local élevé à la 8°6. On est ici au Pays de la pêche au delà du technique, là où règne le montage millimétré, le réfléchi de longue date, bref, on est dans la Patrie du Pattern austère... Non, je déconne... On va pas se faire des noeuds au cerveau non plus. On est pas chez les  Demi-Dieux de la pêche vus dans le journal, ici !!! Il suffit de ne pas se déguiser en vendeur de hot-dogs panaméen et de ne pas pêcher avec des leurres trop bruyants... 
Bref, tout ça mélangé donne au final une petite soirée bien agréable après une autre journée caniculaire. Vivement la prochaine occasion de se tremper les arpions au soleil !!!