vendredi 5 février 2016

En hibernation...


Et nous voila en février, ce vortex du calendrier. Le ciel est plus bas qu'une allusion raciste d'Eric Ciotti, plus gris qu'un enterrement de bureaucrate soviétique, bref plus désespérant qu'un rapport officiel sur la toxicité des pesticides... Nous sommes englués dans la période de soudure. C'est dur. Surtout après avoir passé un mois de janvier sans avoir eu le temps d'aller à la pêche. Il ne faudrait pas que ça vire à la tradition, ça encore...
On se rassure comme on peut en se disant que dans un peu plus d'un mois, c'est l'ouverture de la truite. Mouais. C'est pas avec ce qu'on a comme filets de pisse outrageusement surclassés dans le secteur qu'on va se prendre pour Brad Pitt enchaînant, brushing impeccablement en place, les faux-lancers dans un Montana exempt d'extraction de gaz de schiste, de rustiques admirateurs lobotomisés de Donald Trump, voire de miliciens survivalistes en surcharge pondérale convaincus que l'ONU est dirigée par des lézards franc-maçons observant strictement le Ramadan  ...
En attendant d'aller esquiver les déjections canines civiquement semées au gré de la topographie, les arrivées furieuses de cadres supérieurs vététistes en lisière du burn-out se muant le week-end en kamikazes sur deux roues et, je vous l'assure, sans aucune volonté de ma part de désirer minimiser l'apport culturel majeur, cette quintessence du vivre ensemble, qui émane des conversations surréalistes qu'on entame parfois avec les alcooliques indigènes de rencontre,  je farfouille dans mes vieux dossiers...
Comme on en retrouve de ces antédiluviennes publicités promptes à nous faire sourire sur les soit-disant nouveautés qu'on nous propose de tous les côtés à la moindre occasion...
Comme quoi, la pêche moderne du futur de demain "que si t'as pas ta chemise lycra à 25 ans, t'as raté ta vie grave", elle ne date pas de la dernière averse finalement... Contrairement à certains de ses thuriféraires... Allez, zou, je retourne dans ma grotte...