dimanche 31 juillet 2016

Un peu d'air !!!

Émoustillé au delà du concevable par l'arrivée de ma nouvelle canne chinoise ; livrée à domicile par le pétulant globe-trotter mélomane bien connu des night-clubbers et des services de douane sous le sobriquet de DJ Stromboli ; je me devais de sortir de ma torpeur halieutique confinant au plus déplorable renoncement. Grâces en soient rendues au Marco Polo du blank discount qui a osé braver inondations démentielles, chikungunya pandémique, voire plusieurs décennies de ré-éducation à la rude dans les rizières en cas de capture, afin de contenter ma pingrerie légendaire. J'en connais qui arborent la rosette au revers du veston pour moins que ça...
Parlons peu mais parlons bien : j'ai rarement eu entre mes mains pataude de minus habens halieutique ( que les éthologues spécialistes du fait halieutique jugent à raison incapable ne serait-ce que de singer les habitus des glands grands de la pêche moderne ), une canne aussi sympathique...
Légère, bien finie, je n'ai pas tardé à la baptiser. Je pense que mes prochaines sorties seront du coup consacrées à un panégyrique circonstancié des qualités de l'engin. Les perchettes peuvent frémir.
J'en pourlèche par avance mes babines rebondies de sybarite pansu. Le bref essai a été plus que concluant en me permettant  de passer du Shad 3" à tête plombée-palette maison...
A toute ma panoplie de petits leurres de surface aptes à déchaîner les bas instincts de la moindre petite perche embusquée sur les radiers. J'ai bien peur de tenir enfin LA canne à pin's estivale dont je rêvais...
Et ce pour moins de 30 euros... Je sais. La vie est injuste.


jeudi 28 juillet 2016

The Great Rod'n'Reel Swindle

Très souvent, lorsque j'exhibe à un profane mon superfétatoire arsenal de leurres aux teintes chatoyantes, aux hameçons affûtés et à l'aspect outrageusement moderne, ce dernier émet des doutes sérieux quant à la probabilité qu'un poisson, même daltonien, puisse attaquer l'un d'entre-eux en le confondant de bonne foi avec une proie naturellement présente dans son biotope nitraté. Pratiquant essentiellement la pêche dans le domaine public de Loire-Atlantique, je ne suis pas loin de partager cette réserve. Néanmoins, à mon humble avis ( basé sur quelques décennies de pratique plus ou moins placées sous le sceau du succès ), ce ne sont pas les coloris à peine crédibles en dehors des récifs coralliens, la forme alambiquée ou la sonorité de maracas épileptique des artifices qui sont causes du marasme. Le pire leurre finit toujours par croiser la dentition d'un brocheton compatissant. C'est plutôt, dans ces eaux déplorablement dégueulasses, le manque dramatique de poissons  assez gros pour être susceptibles de les gober qui en est, à mon avis, responsable...
Oh, bien sûr, me direz-vous, il reste des solutions quand on ne veut pas gâcher sa belle jeunesse ou sa pré-retraite à pêcher en pure perte ( tout en dilapidant sa réputation virtuelle de super-pêcheur ) dans un bouillon de culture hésitant entre la consistance de la soupe au cresson et celle du vomi de martien. Il suffit de faire joyeusement le plein de gasoil et d'enquiller à la primesautière des centaines de kilomètres dans le  week-end, histoire de découvrir des eaux provisoirement préservées des ravages de la production céréalière... C'est pourtant simple. D'autant que tout le monde en a les moyens, voyons... Sinon on ne vendrait pas autant de paquets de leurres souples à 20 euros, des moulinets à 300 ou des cannes à 600 à un public de "spécialistes sensibilisés à la pérennisation de la ressource" , hein ?... Ben tiens... J'attends de voir vos tronches devant votre nouveau chiffre d'affaire, les mercantis,  quand tous les quartiers maritimes auront imposé le quota journalier de bar(s) conservé(s) à vos clients amoureux de la nature...
Bref, ce ne serait soit disant pas bien compliqué d'éviter que nos parties de pêche finissent sempiternellement en déroute : il suffirait manifestement d'engraisser Cofiroute. Malheureusement, y compris après avoir lâchement abandonné Bobonne et les deux enfants et demi sur l'aire de repos, on ne peut même plus aller voir en toute quiétude si les algues sont plus vertes chez le voisin du voisin. En bataillons serrés de casse-burnes indécrottables, il faut qu'ils sortent de leur poubelle la morale en bandoulière, tous ces jaloux sans grade, ces crasseux anonymes, les obscurs pas beaux même pas sponsos qui trouvent toujours à redire sur les moeurs de l'élite. La peste soit de ce genre de malfaisant qui trouve à gloser sur une prétendue contradiction entre la pratique du no-kill et la fréquentation éperdue des McDonald's en nocturne !!! Difficile de conserver son sang-froid devant leurs insidieuses questions propres à jeter le discrédit sur une caste jusqu'ici intouchable : "Dis-moi, Einstein, à quoi ça sert que tu remettes ta truite d'élevage dans la flotte alors qu'avec  rien que ce qui est sorti de ton pot d'échappement ce week-end, tu as sans doute liquidé froidement une famille d'ours blanc ?"
 
Il serait temps de respecter un minimum ceux qui conceptualisent, qui innovent et qui pondent à la laborieuse des articles biscornus truffés de fautes sur des sujets plus que rebattus. Un peu de respect, bordel !!! Et ce n'est pas parce que les viticulteurs, les agriculteurs et les jardiniers du dimanche ont flingué votre bassin versant plus efficacement qu'un Gengis Khan qui aurait disposé du napalm qu'il faut vous estimer dispensés de consommer pour faire tourner la machine. Attention, le leurre-miracle, le truc ultime de la mort qui tue fatal grave, celui qui vous fera prendre la dernière perchette survivante du comté, je suis sûr vous ne l'avez pas encore acheté...


mercredi 13 juillet 2016

Pinseur on the storm

Bénéficiant pour une fois de mon après-midi pour aller me couvrir de vase, voire de ridicule, sur les berges glissantes d'un fleuve sauvage (dont je ne révèlerai le nom qu'en échange d'une forte somme d'argent non imposable), je me suis rué, secouant furieusement la tête sur de sauvages mélopées, vers une partie de pêche envisagée comme fructueuse. Mais à peine me suis-je éloigné de mon antre qu'une averse éclate. Et quelle averse !!! Me retrouvant pendant quelques angoissantes secondes à lorgner un pare-brise d'un blanc à peine dégradé par des essuie-glaces en souffrance, j'envisage même, dans un instant de coupable faiblesse, de rebrousser chemin sans combattre. De m'aplatir devant quelques gouttelettes. Bref de me comporter en social-démocrate. Quand soudain, miracle, le soleil revient. Pesant le pour et le contre, je continue ma route tout en décidant de m'arrêter sur un micro-spot ne nécessitant pas à lui-seul un déplacement mais justifiant peut-être un léger détour...

J'y ai à peine le temps d'y lancer 3 fois un Salmo Minnow que l'orage revient. Calfeutré sous le pont du bled, j'y patiente quelques temps avant de remonter en voiture. Toujours bredouille et fin trempé. La rivière a tourné au chocolat en un quart d'heure. C'est mort. Bon, si on retournait à ce qui était l'objectif initial, en l'espèce la razzia fluviatile ? Quitte à rentrer à l'état de serpillère, autant pêcher un peu... Bonne initiative car le fleuve s'est lui-aussi teinté mais a l'air d'être encore "pêchable"...

Quelques sauts d'ides mélanotes me confortent dans ma persévérance. Par contre, la turbidité de l'eau m'empêche de distinguer d'éventuelles embâcles essaimées sur le spot durant les crues. Cela me coûte d'emblée une de mes cuillères tournantes maison fétiches. Le ton est donné. Les Chubby38 restent sur le banc de touche. Place aux petites friandises Made in Garage^^...
Les précipitations, dans le même temps, ont le bon goût de s'espacer, puis de s'interrompre définitivement. Il ne me reste plus qu'à laisser un vent d'ouest fraîchissant sécher mon sweat-shirt. Au moins, je ne suis pas trop emmerdé par les moustiques... Et les perches sont en appétit.
Chaque petit retour de courant au milieu des caillasses contient son banc de perchettes. C'est toujours ça de pris. D'autant que je commence à grelotter dans mes fringues humides. J'évite à plusieurs reprises la gamelle traditionnelle mais je rate avec un certain brio ma seule touche de gros poisson, un ide bien charpenté qui se décroche à deux mètres de moi en une cabriole furieuse. Manque de concentration concrétisé par un ferrage aux abonnés absents. Bravo. On a les poissons que l'on mérite^^...
Finalement, après une bonne saucée, des eaux se troublant à vue d'oeil et des températures baissant en flèche en fin d'après-midi, je ne m'en sors pas si mal. Je ne suis pas bredouille. Au contraire. Mes petits leurres-maison ont une nouvelle fois démontré leur capacité à décimer les bancs de pin's !!!^^


lundi 11 juillet 2016

Entre ici, Footix, avec ton terrible cortège...

Hier soir, vers 20h, vautré sur le canapé familial, attendant la finale en zappant à la nonchalante, je suis tombé par hasard sur deux informations qui m'ont fait changer avec justesse mon pronostic concernant le score de celle-ci. La première information, c'était que le fabuleux Président Le Graet ( le mec d'une élégance folle qui avait claironné à la veille de France-Roumanie que la décision de ne pas retenir le mis-en-examen Benzéma était du seul fait de Deschamps, pas du tout du sien et que donc si ça se passait mal, ce ne serait pas de sa faute... ) avait confié, dès le coup de sifflet final de France-Allemagne, le soin à un garagiste bas-breton de décorer un bus dédié à l'équipe de France championne d'Europe et, par une aventureuse anticipation, destiné à la trimballer dans les rues de Paris pour un triomphe à la Romaine. Ou comment mettre d'une façon un poil inconsidérée les boeufs dans la charrue  tant on était pressé de contenter le populo avec une acmé patriotique passant opportunément sous le tapis les douteuses scories d'un quinquennat tragique...


La seconde, c'était le défilé ininterrompu des élus de tel ou tel patelin n'ayant pour seul et involontaire petit mérite que d'être le lieu de naissance de tel ou tel international tricolore et qui réclamaient à tue-tête que le dit-international revienne au plus tôt dans la commune se pavaner avec le trophée et ( surtout ) poser sur la photo à côté du maire... On a la politique sociale qu'on peut.

Là, j'ai su. Devant moi, les chimères de 3-0 nets et sans bavure se sont évanouies. D'une voix blanche de Cassandre nourrie aux cacahuètes grillées, à la pizza-anchois surgelée et à la bière tiède depuis un mois, j'ai prédit le drame à venir : 0-0, prolongations, on perd 0-1 dans le jeu sur un relâchement de la défense...  Mais j'étais ce soir-là dans la peau de Johnny Smith, le mec de Dead Zone. Le David Vincent des Fans-Zones : "Cause toujours, le givré... C'est plié. Les Portos l'ont dans l'os. Pascal Praud l'a dit. La cause est entendue"... Comment alors tenter de faire ouvrir les yeux à un public lobotomisé, confondant Griezmann avec Platini, Pogba avec Mohammed Ali et Laurent Koscielny avec le Grand Ferré, que le Portugal avec son refus de jeu systématisé, diaboliquement contre-nature, mais se qualifiant à chaque fois quasiment par miracle, avait tout le profil d'un vainqueur surprise ? On aurait du le voir venir de loin, ce Iago  de Porto, chloroformant à la sournoise le favori avant de lui porter la fielleuse estocade...Sans compter qu'on ne gagne jamais une finale quand on a un premier ministre de droite^^...

Tout était dans l'air. Les prémices des grandes catastrophes s'annonçaient... L'éternel retour  du triomphalisme béat un chouia prématuré..." Il ne manque pas un bouton de guêtre", "Jamais les chars allemands ne passeront par les Ardennes", "Les Viets n'ont pas d'artillerie lourde"... Air connu... Avouons-le aussi : un discours chauvin, présomptueux, flirtant parfois voire souvent avec un paternalisme aux lisières de la xénophobie, a bien aidé le grand public à considérer avant le match les Portugais comme des baltringues à peine dignes d'encaisser moins de quatre buts en finale face aux surhommes tricolores . Ils pratiquaient un jeu dégueulasse ( il y avait du vrai, remarquez...), un football d'épicier, combinard, de petits bras pas à la hauteur, etc...



Mais on a un peu vite oublié que derrière l'infâme Ronaldo, triple Ballon d'Or tenant à lui-seul à bout de bras son équipe ainsi que le chiffre d'affaire annuel de la production ibérique de gomina, il y avait une très longue tradition de grands joueurs de foot portugais. D' Eusebio à Figo, de Chalana à Pauleta, on ne peut pas dire que le Lusitanien soit réputé pour ses pieds carrés. Pourtant, tous ces magnifiques joueurs avaient en leur temps, avec une régularité désespérante voire souvent inexplicable, toujours ratée la dernière marche menant au Panthéon et ce, malgré leur talent, malgré leur beau jeu, malgré la ferveur de leur public. Sans doute était-il l'heure pour eux d'enfin gagner un titre international en sacrifiant sans états d'âme l'esthétique à la froide efficacité. Insipide dans le jeu ne veut pas dire inoffensif en football. Rappelez-vous le sinistre Malmö FF de la Coupe d'Europe des Clubs Champions de 1979 ou l'implacable sélection grecque de 2004. Mais peut-on attendre autre chose qu'une mémoire-vive équivalente à celle d'une gambusie de la part d'un public franchouillard s'extasiant sur les exploits lyrico-éthyliques des Irlandais du Nord et du Sud, le sempiternel 4-4-2 robotique de l'Islande ou la coupe de cheveux avant-gardiste d'un Kingsley Coman, le Maradona solitaire de la Foire du Trône ?



Voilà. Effectivement c'est plié mais pas dans le bon sens. La gueule de bois est douloureuse. Les charognards vont ressortir du placard : il y a trop de Noirs dans l'équipe, pas assez de Maghrébins, aucun natif des îles Kerguelen. Il aurait fallu faire jouer Duschnok en 9, Bidule en 10 ou Zidane comme gardien de but. C'est la faute à Machin, à Truc et surtout ( évidemment ) à François Hollande ( comme d'habitude ). Les zinzins y verront un complot : l'arbitre anglais jaloux de notre vista et horriblement complexé par sa dentition, les Templiers se vengeant enfin de Philippe le Bel ( si, si, regardez la croix sur le drapeau portugais, tout s'explique !!!) ou bien les papillons de nuit génétiquement modifiés dans un laboratoire du Mossad qui ont envahi par milliers la pelouse...


Alors que la vérité est ailleurs. Elle est certes diantrement triviale mais d' une simplicité biblique... L'adage populaire l'exprime ainsi avec bonheur : "Il ne faut pas vendre la peau du Portugais avant de l'avoir épilé" !!!... La routourne n'en finit plus de tourner. Quatre décennies plus tard, le poteau, pourtant rond, de Gignac fait écho à ceux, carrés, de Glasgow en perpétuant cette noble et ancestrale tradition française de finales gagnées d'avance et finalement perdues... Avec leurs terribles conséquences. Il y a un bus breton à repeindre, François Hollande ne sera peut-être pas réélu et la Mairie de Mâcon hésite désormais entre Jean-Luc Lahaye ou Début de Soirée pour animer le 14 Juillet^^...






dimanche 10 juillet 2016

Au delà du tragique...

Il y a déjà quelques temps, j'avais évoqué en termes feutrés, pour ne pas dire effroyablement pusillanimes, la sombre rumeur d'un copinage improbable entre le Tour de France et la Fédération Nationale de la Pêche Française. Cependant, incapable de résister à ma nature profonde d'enquiquineur congénital, j'avais aussi un tantinet fait preuve dans ce petit billet d'une légère irritation quant à un éditorial au vitriol du Pêcheur de France, plus proche de la fatwa hystérique que de l'explication de texte rigoureuse... On écrase pas une taupinière avec un mortier de 420mm. Enfin, pas en France. Pour l'instant. Bref, la virulence hallucinante de cette réaction émanant du porte-parole officiel des instances dirigeantes de la pêche de loisir, face à ce qui ne semblait de prime abord qu'une fronde picrocholine, avait eu le don de faire se dresser immédiatement mes antennes d'acarien acariâtre...Ksss ksss... Les élytres contre les élites ou un Kafka de conscience ?^^

"Écrase-le, Arnold ! Écrase-le !"
Passons sur les critères esthétiques discutables des véhicules publicitaires ainsi que sur les immenses retombées publicitaires ( tant il est vrai que le lecteur-moyen de l'équipe à 24 heures de la finale de l'Euro va y accorder plus d'une nano-seconde d'attention^^ ) escomptées pour en arriver au morceau de bravoure. Enfin, on cause chiffres... Et là, stupeur. Ceux annoncés, il y a déjà plusieurs mois par le lanceur d'alerte, le Edouard Snowden des berges de Maine, Guy Fawkes Spartacus Che Guévara Géronimo Yannis P. s'avèrent pour le moins cohérents. Voire rigoureusement exacts. Dont acte. Ce qui nous ramène aux réactions de l'establishment halieutique : outrancières, diffamatoires et, ce qui ne gâte rien, du plus achevé grotesque. D'ailleurs, soit dit entre nous, tout cela ne donne-t'il pas un crédit supplémentaire à tous les "fantasmes" de gabegie, d'incompétence et de gestion folklorique que prête généreusement aux dirigeants le prolo présumé poujadiste qui ronchonne tous les Premier Janvier en constatant le prix de sa nouvelle carte de pêche ? Quand un organe de presse spécialisé se laisse aller jusqu'à traiter de comploteur, de démago et de menteur, voire pire, quelqu'un qui se contente simplement de dire la vérité, cela peut nous laisser franchement songeurs quant aux us & coutumes de ce système...




mardi 5 juillet 2016

Plan B


Barbotant délicatement dans le bain saumâtre du marasme ambiant avec l'élégance qu'on prête à une mouche verte tombée dans un café crème, j'ai, avouons-le, un peu de mal à faire démarrer mon année de pêche. D'autant plus que le temps m'est chichement compté pour aller joyeusement tricoter de la Mepps au crépuscule. Alors quand il m'apparait que mon choix de spot de pêche laisse plus à désirer que le style vestimentaire d'Elton John, je me dois de réagir vite et surtout à bon escient tant il est difficile de prendre du poisson en ce moment, tonnerre de Brest !!!
Après m'être extirpé tant bien que mal d'un embouteillage homérique, j'entame ma soirée par un relevé des compteurs sur un secteur présumé prolifique. Raté. L'eau est encore trop haute pour batifoler en waders. Heureusement, grâce à un Area-maison, j'y sauve la douille. C'est déjà ça de fait.
Hélas la suite n'est pas mais alors pas du tout du même acabit. Les chasses sont sporadiques et trop lointaines pour  espérer quoi que ce soit. Par ailleurs, les moustiques sont véritablement déchaînés. Du jamais vu sous ces latitudes. C'est l'hallali sur mes abattis... Courage, fuyons !!!^^ La circulation automobile étant redevenue tolérable, j'en profite pour changer de cours d'eau et de méthode. Exit le topwater de jeune premier. Bienvenue au split-shot de proximité^^...
Youpi, un joli rotengle succombe à mon montage dès le premier lancer. Si c'est pas du talent, ça, m'sieurs-dames... J'ai même pendant quelques minutes l'impression d'avoir bien fait de changer de coin. Jusqu'au moment où je tombe sur l'escadrille locale de moustiques. Les fumiers. Si ça continue comme ça, je vais retourner à la pêche en janvier !!! Bref, la couenne profanée, déchiquetée, poinçonnée jusqu'au sang par des dizaines d'insectes frénétiques, j'ai poursuivi, en me grattant furieusement, ma quête désespérée.
Heureusement, parfois, la persévérance finit par payer. Grâce à l'essai d'un poisson-nageur Trulinoya à densité neutre ( une fois les triples d'origine remplacés par ceux de la taille du dessous ) et imitant un certain leurre japonais bien connu, j'ai la joie de prendre mon premier bass de l'année...
Ce n'était pas prévu mais cette ultime prise a ainsi clôturée  une petite soirée sympa ( si l'on veut bien passer sous silence la sollicitude de milliers de moustiques envers mon frêle épiderme...) passée à alterner spots & techniques. On dirait que ça commence à aller un peu mieux...