vendredi 23 septembre 2016

Aspe 1 Touristes 0

Produit d'appel principal des bords de Loire, l'aspe, poisson fantasque, m'a fourni l'occasion d'attirer dans un odieux traquenard d'innocents touristes m'ayant accordé un peu trop hâtivement leur confiance. Pourtant, Gilles, connu des sandres de la Sèvre niortaise comme la Terreur du Sud Vendée, et Thierry (alias le Bourreau de Mas Chaban^^) ne sont pas des gardonneaux de l'année. Ils me connaissent suffisamment pour savoir que mon enthousiasme (s'il n'est pas de surcroît décuplé par le rhum agricole ou le whiskey tourbé...) repose trop souvent sur une analyse des conditions de pêche à l'optimisme parfois hors de propos... Déjà presque deux semaines sans prendre d'aspe, une pleine lune et  une "marée verte" auraient du m'avertir des difficultés à attendre mais comme nous avions fixée la date de l'offensive d'automne, nous n'avions plus qu'à nous précipiter vers notre implacable destin...
Face à l'immensité du biotope et, surtout, au nombre de chasses visibles proche du pourcentage d'intentions de vote que les instituts de sondage prêtent au candidat des bouilleurs de cru se présentant dans la banlieue de Kaboul, notre réponse a été de sortir un par un quasiment tous les leurres de nos boîtes. En pure perte jusqu'à ce qu'une perche ne résiste pas au suggestif déhanché de mon B'Freeze miracle. Ouf, le plus dur est fait^^. Hélas, le deuxième poisson se fera attendre pendant plusieurs heures de doutes sous une chaleur inattendue. Heureusement, dans la dernière heure de pêche, en une quasi-simultanée apothéose, mes deux comparses, à deux doigts de l'insolation, évitent la bredouille avec un brochet chacun !!! Ils n'étaient pas venus pour ça mais la pêche restant la pêche, certains poissons, à priori négligeables quand ça rigole, deviennent fort précieux pour remonter le moral...
Bref, la mission "Aspe en fleuve" a été un échec total. L'organisateur indélicat, fuyant ses écrasantes responsabilités pénales, serait d'ailleurs en fuite au Vuvuzuela, là où vont se cacher les trompettes^^. D'un autre côté, il faut aussi savoir discerner les bons côté de l'affaire : finalement, personne ne s'est fracturé un tibia ou deux sur des cailloux plus glissants (mais peut-être pas aussi visqueux...) qu'une théorie historique sarkoziste, ni n'a succombé à une intoxication causée par les cyanobactéries en train de pourrir. Il faut se faire une raison : on y était pas le bon jour. Dommage. Il va donc falloir impérativement remettre ça un de ces jours, de préférence en plein période d'activité et avant les crues d'hiver... Nous avons une revanche à prendre, saperlipopette !!!


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