mardi 20 septembre 2016

Les errances de Monsieur Bulot^^

Si j'ai odieusement détourné le titre d'un des fameux films du non moins fameux Jacques Tati, le cinéaste virtuose qui a (presque) réussi à rendre les plages de Saint-Nazaire attractives pour autres choses que les boulettes de fioul, les méduses mortes et les toxicotochtones, ce n'est pas en une tentative désespérée d'alibi culturel visant à masquer mes déboires halieutiques. Non, pas du tout. D'ailleurs, entre nous, "Bulot", ça concernerait plutôt le niveau de mon supposé QI maintenant que j'y pense... En effet, aller pêcher la Loire pendant un coefficient supérieur à 100, c'est s'exposer à quelques désillusions...
Les cailloux des berges, recouverts d'une sauce verte pétante, sont plus traîtres qu'un sénateur en campagne. Le courant est plus violent qu'une adolescente privée de facebook. Pour couronner le tout, je dois pêcher en contre-la-montre, contraint et forcé de rentrer à une heure précise dans mes pénates. A peine ai-je commencer à pêcher ma sortie de courant favorite, pour une fois exempte de la présence de vifeurs bilieux toujours plus défiants à mon égard, que je loupe quatre attaques sur mon leurre de surface. Des aspes assurément. Hélas, le courant de plus en plus puissant m'empêche bientôt de promener le chien à 200 km/h... Un ratissage de bordure à la cuillère-maison "Frankenstein" me permet toutefois de dédouiller en souplesse^^... Avant de prendre un petit brochet sur le spot à chevesne.
Voila, ça s'est fait mais il n'y a pas encore de quoi se la peindre en jaune & vert en hurlant à s'en péter les cordes vocales "Girard, salaud, le peuple aura ta peau !!!". Non, on va attendre la fin du match contre l'OM quand même^^...Devant les conditions difficiles, je me décide à changer de coin. Je me rends donc sur un spot à perche. Là, je sors de ma musette un des leurres offerts par l'illustre Mailloche. Un bijou signé de la Rudipontaine et malheureusement désormais introuvable...
A ma grande surprise, d'autres pêcheurs sont en action dans le secteur. Le pilonnage aux leurres de surface va bon train. En pure perte vu qu'un Sammy, ça ne se ramène pas comme une Suissex. Sauf que ça, on n'a pas du leur préciser au magasin... Premier lancer avec l'antiquité, boum, c'est la touche. Un mastard d'aspe qui me plie proprement une branche du triple, lui-aussi d'époque (ceci expliquant peut-être cela, comme l'aurait dit Thierry Rolland, ce fin linguiste trop tôt disparu^^).
Heureusement, alors que la fin de la partie s'annonçait déjà (deux heures, ça passe toujours trop vite, surtout à la pêche !!!), cette antédiluvienne cuillère m'a rapporté une perche qu'on pourrait qualifier d'inespérée. Il va quand même falloir me résoudre à changer le triple originel pour "un qui pique^^"  car ce leurre, pour passéiste qu'il soit, m'a quand même rapporté 3/4 des touches de la sortie en vingt minutes d'utilisation... Il y a des jours comme ça... A part ça, les pêcheurs ligériens sont toujours aussi affables : pour 10 bonjours, un seul retour... On va finir par les stigmatiser à force, ces rustres...


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