mercredi 26 juillet 2017

Home-made sauve-bredouille

Alors que je m'estimais, en nouveau riche blasé, excessivement déçu, d'avoir, sur mes deux dernières sorties, vu trois poissons gargantuesques se décrocher au terme d'une lutte épique, je commençais à jeter un regard dédaigneux sur les empilages de pin's réalisés avec une facilité déconcertante et semblant consacrer mon insolente tout autant qu'inattendue (qui a dit incongrue ?^^) réussite halieutique. Cette fatuité naissante ne pouvait rester impunie. J'ai donc bénéficié du meilleur rappel à ma sordide condition de damné de la géhenne ligérienne en retournant sur les bords de Loire tandis que le vent avait sérieusement fraîchi tout en forcissant... Le résultat ne s'est évidemment pas fait attendre. De la quarantaine de touches/attaques loupées sur mes leurres en deux sorties, je suis passé à... Cinq touches dont seules quatre m'ont rapporté une perche calibrée...
Pas une seule attaque en surface, quasiment pas d'activité visible (nonobstant quelques rares cabrioles d'ides mélanotes profitant du gros coefficient de marée pour gober "en finesse" les crevettes grises un peu étourdies par l'eau douce...). J'ai eu beau insister lourdement au leurre de surface : peine perdue. Il n'y a qu'un Spinmad maison qui m'a sauvé de la bredouille. Et encore... Il a fallu gratter la caillasse avec application, peigner les courants avec une méticulosité de jardinier japonais souffrant de troubles obsessionnels compulsifs. Bref, j'ai du répudier les préceptes rustiques du powerfishing  de sous-préfecture et, une fois n'est pas coutume, donner dans le raffiné... Enfin, ce qui m'en tient lieu...
Pour couronner le tout (et donner une coloration mythologique à ce court récit...), deux des pêcheurs croisés ont répondu à mon salut !!! Un phénomène exceptionnel dont je n'arrive toujours pas à m'expliquer les causes à l'heure où je mets sous (word)presse... Heureusement que pour la sauvegarde de nos valeurs ancestrales sacrées de goujaterie rivulaire, deux autres ont affecté de ne pas me voir alors que je les saluais. Ouf, il reste des rougeauds pas aimables en treillis camouflage malgré le fameux complot bobo-mondialiste qui ; à travers l'influence délétère de ses artifices sournois que sont les déodorants pour homme, la bière light ou les rediffusions d'Hélène & les garçons ; cherche à découiller définitivement les mâles blancs qui sont pourtant destinés de par leur naissance et leur condition à dominer le monde, péter à table et finir le pichet de rosé de pays comme qui dirait m'sieur Zemmour^^... Me voilà enfin rassuré car, je peux désormais l'avouer, j'ai été un instant saisi par la peur panique d'être confronté à une vague massive de sociabilisation-express. 


mardi 25 juillet 2017

Petite soirée festive en surface

Rongeant mon frein depuis le fâcheux épisode dominical qui, ô malheur, m'a vu décrocher sans rémission deux aspes plus que respectables, je ruminais ma vengeance en lorgnant sur la pendule. Il me fallait retourner à la pêche et rompre ainsi avec cette abstinence débilitante à laquelle mon emploi du temps de sinistre me contraint. Poil au nain. En fin d'après-midi, enfin libéré des contingences démoniaques qui me maintenaient loin du fleuve et de ses inimitables effluves, mêlant le parfum de la vase fermentée à celui des algues pourries, qui fascinent tant les touristes, les mouches et les toxicologues, je me rue vers les flots, les pectoraux altiers dans mes waders cintrés, les polarisantes vissées sur le blair et le topwater en bandoulière...
Un calme trompeur règne alors. Je suis pile-poil au moment de la renverse de marée sur un coefficient de 100. En clair, ça va dépoter. Même si j'ai beau patater dans tous les sens, seules les perches dégomment mes leurres de surface. Et encore... Pas tous. Contrairement à dimanche soir, ce sont le Water Mocassin et le Sammy 100 qui font recette. Malgré tout, les perches qui le croquent ne sont pas d'une taille forçant l'admiration, loin s'en faut. J'ai beau insister lourdement, rien n'y fait. 
Les premiers signes de la montée des eaux arrivent avec une vitesse qui m'indique que l'heure ne tourne pas en ma faveur. Au mieux, il me reste une demi-heure avant de battre en retraite sur la berge ensauvagée. Un dernier petit coup de Sammy peut-être ? Je claque un lancé stratosphérique, le Sammy touche l'eau avec la discrétion subtile d'une famille d'hippopotames pétomanes en thalasso et je ramène dans la foulée d'un "oualquingueuzeudogue" sûr de lui & dominateur. Splaaaash !!! "Zeufichizonne" comme disent les jeunes qui boivent tellement de "raide-boule" que leur casquette ne tient plus droite...
Inutile de préciser que la bête ne se prive pas de prendre le courant (qui commence à devenir gentiment bien velu) comme allié. Soucieux de ne pas réitérer ma calamiteuse gestion passée, j'arrive à le brider patiemment. Par contre, il a violemment coffré le Sammy. Il faudra toute ma dextérité pour mettre en oeuvre mon aptitude jusqu'ici refoulée pour la chirurgie de pointe, afin de réussir à le décrocher sans le faire saigner, casser l'hameçon ou me retrouver avec un triple planté dans un doigt...
Enfin un bel aspe... Il m'aura fallu 3 sorties. Celle-ci aurait même pu tutoyer les sommets éthérés où n'évoluent d'ordinaire que "l'élite", les Centaures du Boulard, les Pinocchios du Blackminnow et autres pipoteurs aquatiques compulsifs. Hélas, fidèle à mon encombrante médiocrité d'amateur, je ne ferais qu'entrevoir le barbeau monstrueux qui m'aura fait craindre pour l'intégrité de ma bobine de tresse. Sur ce spot surnommé par mes soins "le champ de mine" et où j'avais l'automne dernier livré un combat épique contre un silure farceur, mon leurre "kamikaze", une vieille lame vibrante chinoise risquée au ras d'un amas chaotique de rochers brisant le flux, m'aura au moins démontré qu'il n'est pas défendu de pêcher ailleurs qu'en surface !!!


dimanche 23 juillet 2017

Une sortie presque parfaite...

Søren Kierkegaard considérait que l'Homme sur la Terre était écartelé entre des forces inconciliables. Quel visionnaire. Surtout si l'on songe qu'il ne pêchait pas la Loire du bord. Car cette traque rivulaire illustre avec un à-propos implacable la justesse des propos de cet illustre philosophe. En effet, choisir entre une pêche de bordure susceptible d'assurer quelques prises peu glorieuses mais sauvant de la bredouille ou une pêche plus aventureuse, plus musclée, ciblant l'aspe volumineux pour faire court, conditionne toute l'équipée... Quelle canne, quels leurres, tresse ou nylon, that is the question...
Si l'on y ajoute la variable des marées et de leur coefficient ou de la météorologie, se retrouver le bon jour au bon moment avec le bon matériel peut parfois s'avérer plus ardu qu'on le pense. Même si, soyons francs, la cuillère tournante ; cet ustensile antédiluvien qui déshonorerait la boîte de nos modernes Stanley Kubrick de la Gopro ; s'impose le plus souvent comme le meilleur moyen de débloquer le compteur et de lancer les festivités !!!
Après des semaines de canicule, une baisse significative des températures accompagnée d'une perturbation océanique constitue la fenêtre de tir idéale pour reprendre contact avec la Loire. Sous une pluie revigorante, le museau emmitouflé dans mon vieux hoodie fétiche spécial Baroud, les waders moulant délicatement mon corps d'athlète, me voilà, tel le seul et unique (voire véritable) Bob Sinclar, prêt à balancer de la Mepps comme un fauve !!!^^
Et même du Magic Swimmer, tiens !!! On va pas s'arrêter à des détails d'intendance, que diable !!! Il y a du vorace en bordure, je ne vais pas me priver pour tester toute ma musette, non mais des fois... Malgré la pluie et le vent, je tente même le leurre de surface discount avec succès...
Une bonne petite imitation du Giant  DogX à 2$ suffit manifestement à soulever l'intérêt des poissons. Quelques minutes plus tard, alors que j'aborde un nouveau secteur, ce stickbait outrageusement bon marché se fait gober par un aspe format sumo... Le combat est homérique. Mais il tourne à l'avantage du poisson qui profite de mon impatience coupable à abréger la lutte en ouvrant juste ce qu'il faut le triple ventral du leurre... Fatalitas.
Je ne le sais pas encore mais la suite de la sortie va tourner au fiasco du topwater. Plusieurs aspes se loupent sur les stickbaits puis je décroche une jolie perche avant l'apothéose... Le décrochage tout en force d'un second aspe similaire en taille et en poids au premier... Une fois remis de mes émotions, je repasse à un style de pêche plus en phase avec les coutumes locales...
C'est pas bien reluisant mais ça permet de se remonter le moral après ces quelques petites tribulations m'ayant poussé jusqu'à hurler mon désespoir à la face d'un monde cruel, froid et, disons-le franchement, s'en tamponnant joyeusement le valseur de mes déboires fussent-ils fluviatiles...
Finalement, alors que j'allais quitter les lieux complètement rincé, la Fortune daigne enfin me sourire.
Un record tombe sous la pluie battante... Celui du plus petit poisson pris avec ma Speedmaster MH. Il était écrit que cette sortie serait particulière. Finalement, trempé mais heureux, j'ai découvert un terrain de jeux prometteur avec à priori quelques jolis poissons qui y vadrouillent. Voilà de quoi me changer de mes spots à cyanos sur lesquels je m'obstinais depuis l'ouverture... Heureusement qu'il nous reste au moins la pêche pour se distraire et parfois oublier pendant quelques instants précieux que notre John Fitzgerald Kennedy du Touquet ressemble en fait beaucoup à Ebenezer Scrooge...





mercredi 12 juillet 2017

Tragique de répétition...

C'est comme s'il avait avait neigé à Punxsutawney, assez au moins pour que l'autoroute de Pittsburgh soit bloqué par des congères. Sonny & Cher vous gâchent votre journée dès votre difficile réveil au creux du lit trop mou d'un B&B peuplé d'étranges créatures rustiques coiffées en mode Fraggle Rock. Dans le miroir, on ressemble plus à Thierry Solère un lendemain d'Happy Hour sur le Mojito qu'à Bill Murray au sommet de sa forme. On a beau frotter ses verres de lunettes avec la frénésie d'un Manuel Valls bourrant les urnes, pas d'issue : Andie McDowell a pris 25 ans incompressibles consacrés essentiellement à sauver le chiffre d'affaire d'Haagen Dazs  tandis que, ô surprise, la célèbre marmotte, qui a fait pour l'éternité la renommée de ce terroir infesté de ploucs infâmes, est morte depuis des lustres de la leptospirose... Ne vous inquiétez pas, on l'a empaillée et un marionnettiste estonien non déclaré la fera bouger le jour de la Fête. On y verra que du feu... Le mec est un pro : il a bossé pour Bouteflika... Hélas, vous ne rêvez pas : la boucle temporelle est bien installée.


C'est  l'été. Des hordes de quadragénaires bedonnants en t-shirts fluos, profitant inconsciemment des derniers soubresauts des acquis sociaux, exhibent leur progéniture psychotique, leur conjointe dépressive et leurs capacités surprenantes de dialoguistes en balançant des "alors, ça mord ?" à la jovialité surjouée dès qu'ils aperçoivent un pêcheur suant à grosses gouttes, serrant les dents et proche du nervous breakdown comme on dit maintenant devant l'état lamentable de ses spots favoris... Le constat est implacable : la surface de l'eau est actuellement recouverte d'une épaisse couche d'un mélange gluant de pollen, algues et lentilles d'eau. Quand un popper réussit à ramener de la salade pratiquement à un lancé sur deux, on est en droit de se dire qu'il y a sans doute un petit problème quelque part quant à la qualité des milieux aquatiques locaux...
Elle est bien entamée, la sortie hebdomadaire, tiens... Malgré les pluies diluviennes du week-end, je constate, désabusé, que le niveau a encore baissé. D'ici quelques jours, je pense que je ne prendrais même plus la peine d'aller à la pêche. A quoi bon se miner la santé finalement ? Je ne vais pas dégueulasser mon float-tube en pêchant au milieu d'un bouillon de culture qui dégage une odeur pestilentielle dès qu'il fermente au soleil, je n'ai plus assez d'eau pour pratiquer en waders dans les cours d'eau les plus proches et je n'ai aucune intention d'apporter ma pierre à l'édifice du réchauffement climatique en enquillant les kilomètres pour aller pêcher plus loin, où par ailleurs la sécheresse règne aussi si je ne me trompe...
Résultat des courses, je me retrouve encore réduit à pêcher un des derniers coins pas trop éloigné de ma tanière encore à peu près préservé de la fréquentation touristique. Je n'avais plus d'échappatoire. Le temps m'était compté et ma tension nerveuse me rendait ardemment désireux de fuir le monôme de Bidochon sapé Technicolor qui me pourrissait avec minutie un à un mes spots en yodlant de la glotte, flageolant de l'abdomen et martelant les berges de ses claquettes-chaussettes à la gloire bientôt posthume des 35 heures. Mais, là aussi, malgré quelques efforts à travers la brousse, la pêche sera dure. Le faible niveau d'eau ne m'aidera guère à prendre autre chose que quelques poissons d'une taille tout à fait anecdotique, leurrés par différentes cuillères tournantes vintage ainsi que ce petit leurre de surface discount venu de Chine, qui semble par ailleurs en bonne voie de devenir l'un de mes favoris pour ces pêches d'été à la limite du désespéré...
Je ne sais pas (ou plutôt je ne le redoute que trop...) ce qui va se passer dans les prochaines semaines (on sait jamais, il peut pleuvoir...) mais quand on descend sur 400 mètres dans le lit d'une rivière sans que jamais l'eau ne dépasse le niveau de notre genou et que la moitié des poissons entre-aperçus portent des marques de bec de héron ayant dégénérées en mycose, on est en droit d'être très inquiet pour la suite... 


samedi 8 juillet 2017

Bonnes affaires à l'autre bout de la terre...

Je sais bien qu'il est de bon ton de se draper à tout propos dans le patriotisme le plus outrancier dès qu'il s'agit de dénoncer à la vindicte populacière l'ignoble individu poussant la traîtrise jusqu'à aller dépenser son maigre pécule en des échoppes interlopes pratiquant des tarifs excessivement suspects plutôt que de lâcher en bon citoyen soucieux du niveau de vie de certains importateurs roulant notoirement carrosse, un bifton de 20 euros pour le moindre poisson-nageur à la peinture passable, vendu comme à priori capable de nager à peu près droit et dont les hameçons ne rouilleront pas dès la première immersion passagère... Pour couper court à tout dérapage polémique voire cocardier, nous nous contenterons de constater ce qu'on est en mesure de se procurer ailleurs pour un billet de 20...

Quand on sait le prix public conseillé de certains leurres, gonflé au delà de toute vergogne par des importateurs d'une cupidité sans bornes, et tout en évitant de tomber dans la fâcheuse ornière d'une pingrerie digne d'un hobereau sarthois drogué au financement public, on est bien heureux, parfois de tomber sur des imitations abordables financièrement.

Si l'on est comme moi victime d'une passion addictive pour le bricolage de leurres destinés à terminer leur trop brève existence en haut d'un arbre ou piqué sur le cordage d'une bouée grâce aux efforts méritants d'un apprenti enthousiaste, on ne peut qu'être conquis par les tarifs dérisoires de certains accessoires comme ces 40 yeux 3D achetés pour la "coquette" somme de... 84 centimes livrés.

J'ai aussi trouvé pour moins d'un euro-livré un paquet d'une vingtaine de ces petites choses bien pratiques à visser dans le nez des leurres souples afin qu'ils ne se retrouvent pas plus déchirés que Gérard Depardieu à une Foire aux Vins à la moindre touchette sur montage texan...
N'oublions pas pour autant l'achat "coup de coeur" qui fait casser sa tirelire pour une version "bonzai" du Vision Oneten, silencieuse de surcroît, certainement plus adaptée à mes spots que les versions originelles. Me voila donc le propriétaire comblé d'un poisson-nageur d'excellente facture et de 65mm de long. Une machine de guerre qu'on subodore plus à même de convaincre les rares perchettes encore actives par ces temps tropicaux...
Passons maintenant à ce petit spinnerbait présentant tous les signes extérieurs d'un modèle au delà du dispendieux. Pour un peu plus de 2 euros, je ne risque pas grand chose à tester la bête... Enfin, c'est ce que je ferai certainement dès qu'il y aura de nouveau de l'eau dans les rivières...
Poursuivons par une paire de petits jigs/vibs à palette qui, avec leurs 5 centimètres de long pour un poids de18 grammes, risquent franchement de partir à la rencontre de prédateurs patibulaires embusqués dans le chaos rocailleux de certains repères fluviaux des plus mal-famés, je ne vous dis que ça !!!^^
Enfin, pour conclure ce rapide tour d'horizon de ce qui va s'empiler progressivement dans ma boîte aux lettres pendant le mois prochain, voici mon ultime craquage. Une version phosphorescente du Jib Smith au tarif odieusement discount. Au passage en caisse, tout ce matériel, frais de port inclus, m'a coûté un peu moins de 20 euros... Comme quoi, il est tout à fait possible de pêcher avec du matériel efficace sans y laisser son Plan-épargne... A condition toutefois d'acheter malin.


jeudi 6 juillet 2017

Petite soirée à l'ultra-léger


L'heure du baptême pour cette petite canne UL chinoise...
Malgré les apparences, je ne suis pas tombé en léthargie. Mais je dois néanmoins l'avouer, le soir, je n'ai plus l'énergie de jadis pour partir triomphalement à la recherche du pin's perdu. Il aura fallu qu'il pleuve un peu et que je risque une nouvelle semaine sans pêche pour que je me secoue et que j'aille inaugurer ma nouvelle canne chinoise, la "Viking 602" d'All Blue, une marque disponible à un prix défiant toute concurrence sur une célèbre centrale d'achat chinoise^^... La canne est livrée avec 2 scions : l'un de 0,5-5 grammes, l'autre de 2-8 grammes. Ce qui revient en fait à posséder deux cannes en une... Pour 22 euros, on est pas loin de la bonne affaire.
Si ça, c'est pas de la "prise insolite", ma bonne dame...
Coup de chance : sur la petite rivière où mes pas m'ont porté, les pluies ont légèrement troublée l'eau et redonné un semblant de vie. Même si, touche gothique oblige dans la région du Hellfest, certaines prises "posthumes" donnent dans l'éclectique transylvanien... Au bout de quelques petites perches au popper, c'est l'occasion du crash-test in vivo grâce à un brochet, certes pas monstrueux mais en tout cas bien teigneux et à manipuler avec précaution au bout d'un 16/100°...
A peine maillé mais en UL, ça fait frissonner...
Le grand moment de solitude me tombe sur le groin quelques minutes plus tard. Mon "Towadi" chinois se fait engloutir au détour d'une bouillée de nénuphars par un mastard. Je songe illico à un brochet encore plus gros et me mets à rotofiler d'importance le biotope en  pataugeant le fil tendu derrière la bête qui dévale. A l'issue de quelques minutes d'un insoutenable suspens, je suis contraint de regarder en face la vérité : ce n'est pas un brochet mais un énOOOrme chevesne passant allègrement la barre des 60cm qui a gobé l'intrus... Hélas, au moment de le saisir délicatement par la mâchoire, ce mal-élevé rue dans les brancards et je me retrouve avec un leurre de surface planté dans la paume et un chevesne-record en cavale. Une bonne leçon : sans hameçons simples sans ardillon, la pêche finissait là et j'avais droit à une nuit aux urgences...
Le "Towadi" made in ali^^... Test passé avec succès !!!
Heureusement que je me console assez vite avec quelques perches de taille correcte et manifestement convaincues par la nage de cette imitation de Towadi "discount" appelée, j'en suis convaincu, à accomplir de grandes choses en ma compagnie^^...

On en oublierait presque la sécheresse et ses redoutables échéances repoussées de quelques jours par des pluies inespérées. Le fond des rivières est toujours tapissé d'algues à nitrate. Les niveaux sont très bas. Bref, les seuls sujets de satisfaction du jour auront été de pouvoir enfin aller à la pêche et de tester avec bonheur une canne à pêche UL bien adaptée aux conditions, sans oublier la confirmation de la justesse de mon instinct de consommateur en ce qui concerne un petit leurre de surface !!!