mardi 5 septembre 2017

Pour entamer septembre...

Nous sommes enfin en septembre. Les hordes de Bidochons sont redescendues à la mine, ont retrouvé leur petit burlingue étriqué ou vont pouvoir aller sereinement régler ce petit problème de radiation estivale statistique à leur agence Pôle Emploi la plus proche, histoire d'avoir encore de quoi s'acheter des pâtes à l'insecticide en fin de mois. Le monde se remet donc sur de bons rails. Ouf. tout va bien et même, si j'en crois le chroniqueur économique de BFM ; en plein trip extatique genre pasteur baptiste prêchant sous une bâche l'amour de Jésus à des ploucs consanguins ayant tout perdu (sauf leur impressionnante compilation de tares héréditaires, armes automatiques et propension à voter Républicain...) grâce à l'ouragan Harvey ; tout va aller mieux maintenant qu'on pourra virer d'un coup de tapette à mouches sans même avoir à se pignoler avec une connerie de "raison valable", ces gourdasses de femmes enceintes, ces assistés d'handicapés ou ces notoires profiteurs du système que ce sont les pré-retraités pas dynamiques du tout, les fumiers...
Devant tant de bonheur pour ceux qui réussissent jusqu'à en ruiner la vie des autres au nom d'un Moloch insatiable nommé Croissance (Amen !!!), j'ai honte d'en être presque à me plaindre quand je constate ce que sera mon emploi du temps du mois qui débute. Disons le tout de go : déjà que je n'émarge pas chez les VIP qui s'ébattent dans le Nirvana du Cac40, il me faudra en surplus jongler avec des disponibilités folkloriques quoique limitées... J'ai beau retourner le problème en tous sens, il est évident que mes sorties seront peu nombreuses, rapides et confinées à l'aire de viandage massif sise autour de mon patelin. Autant dire qu'arriver à piquer un poisson correct là où, en une noria pittorresque, se succèdent à la queue leu-leu des pêcheurs discrets comme des rhinocéros en rut, la panse serrée dans leurs t-shirts fluos, c'est plus du paranormal que de la maîtrise technique...
Bref, sauf heureux accident, mon destin halieutique à court terme risque bien d'être constitué de ces expédients ordinaires que sont les perches au  Sammy 100 et ce, jusqu'à ce que les premières nuitées frisquettes les fassent redescendre d'un étage dans la colonne d'eau. Là sonnera l'heure des lames vibrantes, du drop-shot, voire, en cas de gelées précoces, du plomb-palette. Mais nous n'en sommes pas encore là, fort heureusement. Gardons le moral en nous souhaitant quelques petites soirées où les leurres de surface s'avèreront efficaces avant que les frimas ne s'installent. 

Mais le coup de frais, j'en ai bien peur, n'est pas à écarter dans un avenir effroyablement proche si j'en juge au soudain rafraîchissement d'hier soir qui a fait chuter brusquement l'activité des poissons lors de ma sortie vespérale  alors que celle-ci, étrangement, s'annonçait, sur les premiers lancés, des plus fructueuses...





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire