lundi 12 mars 2018

Tempête sur la Boutonne !!!

La Bête du Maillochistan, légende ou réalité ? C'est en tout cas la meilleure idée de croquemitaine qu'ont  jamais eu les mamans truites du bassin versant pour que leurs alevins finissent leur soupe aux trichoptères^^...
Quatre mois que j'attendais ça. Quatre longs mois sans pêche ou quasiment. Vous l'avez compris, le vendredi après-midi, c'est un fauve prêt à tout qui fonce en direction du Maillochistan et de ses truites mythiques. A peine arrivé au Musée de la Cuillère & du Leurre antique, tradition oblige, je me vois offrir un petit remontant par Monsieur le Conservateur. Fichtre, quel accueil. Au fur et à mesure de la soirée fébrile arrivent les autres invités et la veillée peut commencer, sans excès, histoire d'arriver à se lever aux aurores le lendemain matin quand même... Car il y a des précédents peu glorieux dans ce domaine...
Un petit poisson-nageur coulant qui n'a pas rencontré le succès escompté malgré sa superbe nage.

Couchés avant minuit, nous nous levons tous à temps pour être à 6h54 pétantes sur le pont, déterminés à être les premiers à quadriller le secteur d'une Mepps décidée ou d'un Glenroy primesautier^^... Les niveaux sont corrects, l'eau raisonnablement claire. Tout irait donc pour le mieux si un vent mutin à ses débuts puis virant au pénible ne déboulait venant de l'Est. Pas glop.


Arrivé sur le spot où, l'an dernier, j'avais ratée ma seule touche du jour, je décroche une truite avant même que le stimulus de touche intimant d'ordinaire l'ordre de ferrage ne parvienne à mes synapses nageant la brasse dans un peu de Single Malt, on se demande encore pourquoi... Damned. A pile ou face, on prend la rive droite pendant que quelques collègues remontent sur la gauche. Perdu. Ce sont eux qui prendront trois truites pendant que nous ne rencontrerons que le vide sidéral de la touche de salmonidé aux abonnés absents. Je laisserais juste deux souples, un au fond et un dans les branches grâce à une rafale de vent particulièrement inopportune...



Les circonstances sont manifestement impropres à un test sérieux des petits leurres souples gagnés récemment. Dommage car je misais beaucoup sur les petites larves de libellules. Mais il faut être raisonnable : quand le vent souffle à près de 80 km/h, le lancer et le contrôle d'une tête plombée d'un petit gramme relève du challenge herculéen. Autant se cantonner donc aux valeurs sûres puisque ce n'est pas le jour qui convient pour les expériences de haute volée.
Le Centaure des Pampas, le Bourreau de l'Orénoque, le Fléau du Paranal rencontre ENFIN ses limites :
en l'espèce, une participation débridée à la réussite d'un apéritif traditionnel du Maillochistan !!!^^
Alors que tout le monde semblait motivé pour une pause casse-croûte/ronflette de fin de matinée, vu le faible nombre de truites prises à ce moment-là, le hasard, pour une fois bon conseiller, m'a fait emprunter un chemin de traverse menant vers un bras secondaire où, jadis, quelques chevesnes glandouillaient à la cool en attendant de sauver de la bredouille un malappris de mon acabit... Et là, paf, youpi, tralala et toutes ces sortes de choses, je sors ma fario à la cuillère-vintage qui plus est. C'est bon. On peut passer au stade casse-dalle !!!^^
Encore un fier baroudeur au cuir tanné par la rude caresse des embruns qui manifeste un léger coup de mou suite aux réjouissances de la veille (pourtant tout à fait limitées si on en juge selon les critères locaux^^) .
Après nous être gaillardement sustentés (et avoir ronflé quelque peu pour les moins vaillants de la troupe), c'est reparti pour un après-midi en zone sauvage peuplée de loutres, de chevreuils et de moustiques particulièrement attirés par mon délicat épiderme de douillet banlieusard. Là, le verdict est unanime : tout le monde rentre bredouille. Mais certains plus secs que d'autres... Je n'en dirai pas plus vu que c'est le genre de mésaventure qui m'est arrivé et qui est arrivée ou arrivera à n'importe quel pêcheur assez inconscient pour grimper sur des vieilles souches ou des passerelles vermoulues.
Et là, soudain, alors que l'espoir vacillait comme un guide de pêche breton sortant nuitamment du Bar-PMU "La chaloupe",
un cri de triomphe retentit dans la campagne embrumée... "54 !!!"






Cette ouverture s'achève donc petitement. L'objectif était d'éviter la bredouille et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'était pas facile à atteindre. Seules 5 truites prises à 11 pêcheurs, le bilan est maigrelet. Evidemment, le vent d'est est le premier coupable que nous pointerons de nos doigts vengeurs. A priori, il a la tête de l'emploi vu que les autres pêcheurs rencontrés ont été à une écrasante majorité capots, le matin comme l'après-midi...
Recraché par une truite juste sortie de l'eau, un vairon gobé de frais donne une idée de l'intérêt d'utiliser le Glenroy45...
Décidé à profiter de mon week-end (c'est à dire à abuser de l'hospitalité du Maître des Lieux), je suis resté le samedi soir alors que tous les autres collègues rentraient chez eux ruminer leur vengeance en rêvant de pêche à la grenade, au harpon, voire à une adaptation locale de la Nivrée amazonienne pour certains bourlingeurs au long cours^^...
Une petite dernière avant la tempête !!!
Hélas, trahi par mes articulations en compote, les ardeurs refroidies par une nouvelle période venteuse déboulant de l'Atlantique et annonçant une semaine agitée, ce ne sera au final qu'une petite matinée de pêche qui nous verra décrocher chacun notre truite réglementaire mais qui permettra tout de même à l'illustre Mailloche de conclure les débats avec une jolie truite assez mal élevée pour lui vomir un vairon sur les bottes. Le temps de déjeuner de fort belle manière et de feuilleter quelques ancestraux magazines de pêche (il y aura un article spécialement consacré à ces trésors !!!), il est hélas temps de rentrer dans mes pénates à l'issue d'un super week-end malheureusement bien trop court. J'espère qu'on sera invités l'année prochaine. Après tout, il n'y a pas de raison... Vu que l'on en a laissé pas mal des truites, on peut légitimement affirmer qu'on sait se tenir, non ?^^



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