dimanche 28 septembre 2014

Un sujet qui fâche...

Eaux usées en Loire directement rejetées à hauteur du port d'Ancenis...

On a tendance à fort commodément l'oublier quand on ne pêche que pour la gloriole ou à le nier obstinément quand on le fait pour la gamelle, mais l'eau dans laquelle sont condamnés à évoluer les poissons n'est pas d'une propreté rutilante... Les pesticides par exemple... Parlons-en des pestcides... Suivant cet article du Monde, la situation ne serait pas aussi idyllique que certains aimeraient le laisser penser...

"Ça ne s’arrange pas sur le front des pesticides. La contamination des cours d’eau et des nappes souterraines s’est généralisée en France. L’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse (RMC) a le courage de le dire : elle en a recensé 150 produits différents dans les près de 3 000 cours d’eau du Sud-Est de la France – majoritairement des herbicides –, soit à peu près autant tous les ans depuis 2008."

D'autant qu'à première vue, la réglementation et son strict respect ne semble pas constituer une préoccupation majeure des utilisateurs principaux de ce genre de produits.

"Mais il y a pire : dans un quart des analyses, on retrouve des substances prohibées, pour certaines depuis dix ans. Sur cette palette de pesticides, l’agence en a identifié 36 interdits depuis au moins 2008. Et il apparaît clairement qu’il ne s’agit pas de quelques traces persistantes, mais bien d’utilisations renouvelées. Les prélèvements effectués six à douze fois par an indiquent en effet des pics au moment des épandages d’herbicides."
Alors, me direz-vous, ne suffirait-il pas de pratiquer le no-kill intégral voire intégriste pour éviter de s'empoisonner à grands renforts de beurre blanc ? Et bien, non... Il suffit visiblement de boire de l'eau du robinet pour être bon pour le tourniquet... Car même si des solutions existent, elles ne sont pas systématiquement ( on se demande bien pourquoi... ) portées à la connaissance du grand public...

vendredi 26 septembre 2014

Sous le soleil, clopint-clopant...

Sous le soleil, clopint-clopant, en claudiquant d'une rotule pusillanime sur les perrés, je suis retourné, en fin d'après-midi, taquiner benoîtement mes petits poissons adorés. Premier lancer, vlan, premier poisson !!! J'aime quand un  plan se déroule sans accrocs^^... Un aspe plein de fougue me sauve de la bredouille. Hélas, mes prématurés glapissements d'allégresse ont fait accourir ventre à terre ( au sens littéral... ) un de ces impondérables fâcheux, incapables de trouver  un spot par eux-mêmes, faisant systématiquement preuve d'un savoir-vivre quelque peu lacunaire et qui surgissent dare-dare, venant de nulle part, dès que l'on a le malheur de prendre un poisson à portée de leur regard chassieux. Force est de leur reconnaître une expertise de haut niveau quant à leurs capacités à nous squatter notre spot, sans toutefois jamais s'abaisser à proférer une vague formule  de politesse, même grossièrement feinte, et à le ruiner en deux coups de cuillère à mulet quand ils ne se  contentent pas, laconiques, de péniblement catapulter à la bûcheronne, leur pauvre Grub Mister Twister qui tâche, monté sur une tête plombée de 25 grammes rouge pétante, histoire de voir s'il n'y aurait pas un énorme banc de sandres boulimiques dans les trente  centimètres d'eau situés à nos pieds... Zennnnnnnnnnnnn...
Je quitte à regret l'artiste, le laissant à ses rêves de beurre blanc, et me dirige vers un petit coin repéré il y a des lustres mais jamais exploré. A tort. Grâce à un petit leurre souple, j'enquille une série de perches à l'ombre avant de prendre un petit brochet et un sandrillon... Inutile de dire que celui-là va avoir droit à son moule^^... Le leurre souple, hein, pas le sandrillon... J'aime autant mettre les choses au clair.
Là, frappé soudainement par un de ces coupables aveuglements qu'on peut attribuer à la déshydratation, au grand âge et/ou à la fatigue^^, je décide contre toute logique de quitter un coin poissonneux, à l'ombre, où ça mordait sec, pour crapahuter au soleil, histoire de pinser dans la douleur... Il y a des baffes qui se perdent parfois...
Certes, pour pinser, ça pinse... Mais ça pompe aussi un maximum d'énergie de faire le zouave en plein cagnard. Je vais finir aussi rougeaud que mon ex-futur meilleur pote annexionniste de spots^^. Un litre d'eau minérale  plus tard, je me décide à arrêter les pitreries. Il me reste une bonne heure de temps légal de pêche. Ce serait pas mal de prendre un aspe d'un format correct, tiens, pour une fois^^... Il y a un spot pour ça pas loin...
Et là, comme sur un plateau, en plaçant un lancer de classe intergalactique ( si, si, rien que ça... ),  mais en ayant su rester humble, simple, abordable, digne et propre sur moi malgré le succès ( cela va sans dire, voyons^^ ), superbe attaque sur mon leurre-fétiche pour aspes difficiles. C'est piqué et ça vient en faisant pas mal de manières... Le temps d'immortaliser le bestiau, de le décrocher délicatement et hop, c'est plié, il est temps de rentrer...
Finalement, sur le nombre de leurres utilisés, soit une bonne vingtaine, seuls quatre auront pris du poisson... Des valeurs sûres et un petit leurre souple appelé, je le crois, à de grands succès entre mes doigts boudinés, gourds et malhabiles !!!^^



jeudi 25 septembre 2014

Session speed en surface

Quoi de plus gratifiant qu'une session express au soleil à la  recherche du monstre fluvial digne de ravaler les terrifiantes créatures aquatiques de River  Monsters au rang d'innocents animaux de compagnie ? Rien, sans doute... A part peut-être empiler les perchettes au Bevy Pencil, me suis-je laissé dire^^...
Pour une session limitée au préalable dans le temps par d'incontournables, pour ne pas dire coercitifs, impératifs horaires, je n'ai pas eu à trop psychoter du pattern. A peine les waders enfilés, j'aperçois des chasses éclatant en bordure... Les alevins ne sont pas à la fête.
Sur les culs de grève dans moins de 30cm d'eau, poussés par le vent, se sont concentrés des milliers de petits poissons qui servent, malgré le soleil haut dans le ciel, de pique-nique aux perchettes locales. C'est  un festival de touches. Je n'aurais ni le temps ni la volonté de changer de leurre pendant cette courte session et c'est donc le Bevy Pencil 60 qui remporte le fort convoité Challenge Pin's Speedfishing du jour !!!^^


mardi 23 septembre 2014

Seul sur le sable, les cranks dans l'eau...

Il est parfois des sorties de pêche qui, pour des raisons restant le plus souvent hors de portée de mon intellect de crépidule, tournent à la démonstration alors que les conditions objectives d'une pratique optimale de l'art halieutique ne semblaient pas totalement réunies... Alors qu'un vent de nord soufflait plus vigoureusement qu'un Sarkozy dans sa trompette, que la marée était basse et que je ne voyais pas la moindre trace d'activité sur  le spot, j'ai, en toute modestie^^, cartonné ma race aujourd'hui !!!
N'y voyez pourtant pas l'apparition d'un talent quelconque émanant de ma misérable personne : j'ai pêché comme un sagouin, galérant entre les rafales de vent et décrochant à peu près le tiers de mes touches. Mais il faut admettre que contre toute attente, c'était le bon jour pour pêcher "light"...
Peinard, avec tout un secteur pour moi tout seul, j'ai passé 3 heures à enchaîner les touches de perches et de chevesnes entre les bancs de sable... Le bonheur en waders !!!^^
En alternant "cheap" ( Salmo, Rebel, Taps ) et "glamour" ( Ever green, Lucky craft, Jackal bros), je n'ai pas noté de différences flagrantes entre les taux d'attaques...
Pour rester dans la gaudriole, je vous laisse admirer la Gloutonne du Jour... Buster Taps coloris perche de 6cm... Même pas peur !!!^^
Le Spin Move shad ( Ever green ) m'a fait prendre une série de chevesne à l'entrée d'une "fosse"... 
Pour le fun, le Bevy pencil est entré en jeu mais il a remporté haut la main le titre de leurre à loupés du jour. Qu'est-ce qu'ils peuvent être maladroit, ces poissons, parfois...
Pour conclure en beauté, c'est mon Chubby 38 Jackall au coloris introuvable^^ qui s'est mis en quatre pour me ramener quelques perches avant que ne sonne l'heure tant redoutée de plier les gaules...
Bref une partie de pêche productive au delà de mes espérances grâce à mes petits poissons-nageurs...


Content, Roscoe^^...


vendredi 19 septembre 2014

Micro sortie du vendredi

Quoi de plus efficace, afin de se remettre les pieds sur terre^^, que de quitter temporairement les spleindeurs fluviales ? Aujourd'hui, cerné par les contingences, j'en ai été réduit à pêcher du bord, au sud Loire, sur des coins accessibles ultra-viandés et, surtout, en plein milieu de la journée. Pour en rajouter dans l'horreur, mon moulinet se met à déconner au bout de deux lancers, m'empêchant de ferrer correctement ce qui aurait été le seul beau poisson de la séance... J'ouvre illico un atelier bricolage improvisé au soleil, couronné temporairement de succès ( disons que le moulinet tourne maintenant... ) et c'est parti pour la récolte de perchettes... Dont voici une des plus déterminées !!!
Finalement au milieu des perchettes, un petit bass viendra se joindre à la "fête"... Avant que définitivement cuit par la chaleur, je n'interrompe les réjouissances avant l'insolation. Vivement  qu'il pleuve... 
En attendant, seuls 3 leurres m'auront fait prendre du poisson... Rien de nouveau sous le soleil, il s'agit bien du trio d'incontournables de la fin d'été !!!


jeudi 18 septembre 2014

Le Palmipède se rebiffe

Alors que l'épisode caniculaire continue de plus belle en faisant enrager les salariés ayant pris en masse leurs vacances au mois d'août (ce qui leur a quand même permis involontairement d'aider à relancer l'industrie du K-Way, essayons de positiver…), je ne peux m'empêcher de penser que cette foule sevrée de soleil risque de constituer dans un avenir effroyablement proche une colossale réserve de gens aigris... Va t'on devoir faire face à une vague de mécontents, composée d'électeurs- citoyens- contribuables et autres incorrigibles cocus, prête à pendre immédiatement et sans chichis les membres de l'exécutif au premier lampadaire venu, sans même avoir l'élégance d'attendre les 3 années requises qu'il leur faut désormais pour placer démocratiquement les fascistes au pouvoir ? Brrrr, j'en frémis d'avance. Mais en attendant, vu que je n'y peux absolument rien, j'ai décidé de passer en solitaire la soirée sur ma bouée à méditer au milieu des moustiques avec les fesses dans les nappes de cyanobactéries typiques de l'été finissant...

Faut aimer...En 5 minutes, je me souviens vite de ce qui me faisait éviter le secteur : deux bateaux passent à fond la caisse, remplis de juvéniles kékés, heureux que ça soit Papa qui paye l'essence... Les mêmes intellectuels qui finissent par décorer les platanes en rentrant de boîte... Les chiens se baignent partout où ils peuvent... Des kayaks passent de temps en temps... Le soleil tape, les moustiques se pressent au brunch que je leur offre généreusement... Malgré  la chaleur, je me félicite d'avoir pris un sweat manche longue : cela m'évite d'être totalement transformé en passoire par les vampires du cru... Mais faut dire ce qui est, n'ayons pas peur des mots, bref, pour être clair, assumons : c'est pas la fête du string à Copa ni même à Cabana...

Finalement, comme hier, j'aurais seulement deux touches en à peu près deux heures de pêche. Signe irréfutable, ma foi, d'une intense activité... Une perche se laissera abuser par un "Slip Shad" (version chinoise d'un leurre souple distribué par la petite fleur de cerisier^^) de 7cm skippé d'un revers magistral au dessus d'une bouillée de nénuphars. Puis c'est son grand frère, le "Slip Shad" de 10 cm qui, sur un steady retrieve d'anthologie en travers d'un tas de branches particulièrement redoutable, me vaudra un bass d'une taille plus que correcte... Inespéré vu le désert que semble être devenu ce spot qui était, il n'y a pas si longtemps, franchement productif...

mardi 16 septembre 2014

Coup du soir en Ligérie

De retour sur mes terres ancestrales, il me tardait de retrouver un petit spot perdu au milieu de nulle part, sans particularité sautant immédiatement aux yeux, mais qui, malgré tout, offre souvent la possibilité d'éviter la bredouille aux pinseurs aigris, rivulaires et entre deux âges^^. Arrivé sur place, je me souviens soudainement que le coefficient de marée n'est que de 38... Aie... 38, certes, ça fait beaucoup pour l'âge d'une majorette ou le QI d'un footballeur mais soyons franc, ça fait peu pour une marée...Sur le chemin, je croise un vénérable vifeur qui ne peut s'empêcher de me narrer ses malheurs..."On prend plus rien, il y a plus rien, gnien gnien gnien"... La sempiternelle litanie du pêcheur ligérien. A peine distrait par ces jérémiades, je balance mon petit crankbait vintage en continuant de hocher la tête au rythme des récriminations de mon interlocuteur...Vlan, poisson... Bon, je vous l'accorde, ce n'est qu'un ide. D'accord, ça se mange même pas, O.K^^... Mais quand on voit ses cicatrices, on se prend à songer qu'il doit rôder de sacré  clients dans le secteur... Du coup, mon quérulent cacochyme, mortifié de voir ses théories sur la désertification piscicole battues sauvagement en brèche par un pignouf de mon envergure, plie ses gaules en grommelant que ça va se passer comme ça, nom de Dieu, que la prochaine fois il votera Le Pen et on va voir ce qu'on va voir...Bref, le croulant acariâtre se trisse. Me voila enfin peinard !!!
Quelques minutes plus tard, mon leurre est stoppé net à la sorte d'un haut-fond... Ce coup-ci, c'est un brochet aux quenottes acérées qui me fait l'honneur de poser quelques secondes avant de regagner ses profondeurs... Malheureusement, la suite sera moins palpitante. Seules quelques chasses d'aspes sporadiques éclateront dans le lointain, tout en restant hors d'atteinte de mes lancers les plus appuyés. Je ne prendrais rien d'autre avant que la nuit ne s'abatte sur la Ligérie, ne m'obligeant à regagner mes quartiers...

jeudi 11 septembre 2014

On s'assoit et on boit frais à Douarnenez


Pour la première fois de l'année, j'ai bénéficié cette semaine de quelques jours de liberté pour aller faire le zouave au pays des menhirs, des ajoncs et de la cirrhose accessible à tous...Soit dans le Finistère, rude contrée oubliée de la 4G, qui comme son nom l'indique, est depuis l'aube des temps, un repère de bourrus taciturnes faisant de substantielles économies d'échelle au niveau des panneaux routiers... Sur le trajet aller, j'ai la brillante idée d'aller me perdre dans l'intérieur à la recherche d'un canal dont le nom ne vous dirait rien^^... Sous un cagnard orageux insupportable, je finirais par prendre quelques perchettes peu motivées et un brochet d'une soixantaine de cm qui lui viendra se rendre avec la virulence d'un sandre sous Témesta avant de retrouver ses esprits sur une chandelle me privant de photo. Bref, pas facile sous le soleil... Seule satisfaction : ma TP Palette maison Spécial Pin's^^ semble rencontrer son public !!!
Cette TP palette faite à partir d'une TP Makaira Sakura 5 grammes, un émerillon rolling à carpe d'une crasse banalité, deux anneaux brisés qui passaient par là et une palette feuille de saule ne provoquant pas l'admiration des foules aura aussi son heure de gloire en eau salée mais chut. N'anticipons pas^^...
L'inavouable raison de ce périple bas-breton était principalement constituée par la possibilité de pêcher le réservoir Saint Michel, haut lieu de la pêche du brochet, suite à l'invitation de Thierry. Comme de bien entendu, dans une brume digne d'un incendie sur le plateau de tournage de Brave Heart, j'arrive à Brasparts, riante commune où de bon matin, trouver un indigène vivant, assez valide pour aller de chez lui à la boulangerie ou du moins en état de soutenir une conversation en français, fût-elle lapidaire et essentiellement consacrée à des considérations routières et géographiques, relève de l'herculéen... Quand finalement, j'y parviens, les dits-indigènes, manifestement aussi sournoisement xénophobes que leurs ancêtres l"étaient au temps d' Ermold le Noir, m'expédient traîtreusement sur la route de Morlaix. Bande de fumiers. 20 km plus loin, paumé dans la lande au milieu du brouillard, prenant soudainement conscience de la fourberie des ploucs locaux, je fais demi-tour et, par miracle, repassant par le bled, je tombe sur une âme charitable, voire témérairement francophile^^, qui m'indique enfin la bonne direction. Ouf. Après ces menues péripéties qui apparaîtront certainement tordantes au lecteur ( mais qui, sur le coup, peuvent emmener leur victime à reconsidérer la pertinence qu'il y aurait, à refuser l'enfouissement des déchets de Fukushima sur le territoire de ce canton, voire de les imposer comme engrais dans les potagers autochtones, histoire de coller aux lapins la moxomatose ) on a perdu deux heures. Mais il en faut plus pour déstabiliser un Thierry en pleine possession de ses moyens...

Pour son comparse du jour, c'est déjà moins avéré !!!^^ 

Mais laissons là les jérémiades. Nous chargeons le bateau et prenons le large dans la fraîcheur matinale... Sous nos yeux émerveillés, le soleil se lève au dessus des nuées... Hélas, pour se lever, il se lève, l'astre solaire... On a tout pour pêcher dans la semoule = cagnard de plomb, eau du lac dont la température augmente à vue d'oeil, 20°c le matin, 23°c dans l'après-midi, ça calme les poiscailles, peu habitués sans doute à ces amplitudes thermiques... Sans compter la pleine lune et pas un souffle de vent... La journée sera rude... Deux Fat swing impacts déchirés sur des touches à peine perceptibles et totalement inferrables pour moi, une tapounette timide sur un spinnerbait, ce sera tout pour la journée. Thierry lui, aura sa touche du matin et celle, concrétisée, de fin d'après-midi, Youpi !!! Juste au moment où s'était enfin levé un petit vent frais ( ou presque^^), où les nuages revenaient, malheureusement quand nous lâchons l'affaire, la couenne burinée, l'échine baissée et le moral en berne^^... Dommage, ce lac a certainement du potentiel mais bon, on y était certainement pas le bon jour. Les épisodes caniculaires ne sont pas spécialement associés au succès quand on pense brochet...

Désireux  de prendre notre revanche sur l'adversité halieutique, nous convenons d'une équipée maritime le lendemain. Dès potron-minet, j'arpente d'une pataugas hésitante, les sentiers vigoureusement pentus de la côte... C'est joli mais à moins d'avoir servi 10 ans dans les Navy Seals, ça va pas être commode de descendre en rappel pour pêcher les têtes de roche^^...

Retour au Terminus des ambitions. Môle portuaire et canne ML... C'est parti pour le safari petites vieilles ou " Yes, Oui, Cannes' dans notre jargon de spécialistes... Là, l'échec n'existe pas^^.
En attendant Thierry qui a décidé avec prudence de ne se commettre en ma compagnie que pour les dernières heures de montante, je persécute allègrement vieilles et crénilabres entre les éboulis rocheux et les tas d'algues à flotteurs... Thierry a eu raison. On ne prendra qu'un mini maquereau au Spin Mad avant de plier, un peu blasés... Quelques suivis de bars, bouche cousue... La pleine lune ? Ouais, on va dire ça...
Finalement, le gros du séjour, avec quelques dizaines de prises et des combats brefs mais violents, aura été consacré au drop-shot ou dandine avec TP en mode gérontophilie bonzai... Le seul problème étant que n'ayant rien prévu pour l'eau salée, je me suis retrouvé obligé de pêcher avec le seul leurre à la bonne taille, le grub Gary Yamamoto 2"... Ce qui revient cher vu le nombre hallucinatoire de touches et l'efficacité de leur dentier^^...
Heureusement qu'elles étaient là car à part deux micro-maquereaux, je ne prendrais que ça en mer. Cela  dit, c'est une pêche bien marrante. Incroyable la brutalité de la touche que font des poissons de cette taille... Bon, je décrocherais quand même une vieille bien maousse et casserais sur une autre bien velue, limite format armoire normande, aperçue à la touche grâce à la limpidité de l'eau... Les limites de la pêche light, snif.
Sur le chemin du retour, je me referais une fin de descendante, histoire d'enchaîner une douzaine de vieilles supplémentaires. Puis, je m'arrêterais en eau douce sur un spot où je décrocherais une jolie perche au premier lancer avant qu'une invasion de kayakistes, 20 jeunes gitans jouant  à finir tétraplégiques  en sautant de 5 mètres depuis le haut de l'écluse dans environ un mètre d'eau et, pour parfaire l'instant, une méga perruque sur le moulinet ( probablement causée par une baisse d'attention psychomotrice liée à l'irritation et la fatigue du sujet ?^^) ne me confortent dans la conviction qu'il était temps de rentrer chez moi. Bien dépaysé par ces quelques jours de pêche un tantinet exotique qui étaient plus que forts bienvenus après de trop longues semaines d'abstinence halieutique., j'en reviens la tête pleine de souvenirs, la peau légèrement brûlée et la sacoche moins pleine de grubs Gary Yamamoto^^... 

Bien sûr, on pourrait mesquinement ergoter que j'y étais allé pour empiler des brochets. Certes. Mais il faut savoir composer avec les éléments. Le pêcheur propose, la météo dispose. Et puis, entre nous, malgré mes poils blanchis par le sel et les ans, ma claudication aléatoire, mon air con et ma vue basse, j'ai gardé un esprit quasiment enfantin qui me permet de m'éclater en cartonnant les petites vieilles mal embouchées et autres crénilabres portuaires hargneux.

jeudi 4 septembre 2014

Et c'est reparti !!!

Réussir en l'espace de 24 heures à enchaîner deux parties de pêche après un quasi-mois d'abstinence requiert, à mon sens, une certaine dose de chance, de hasard et surtout de condition physique hors du commun^^... En  effet, alors que je me débattais dans le filet retors du piège digestif sournois tendu par l'ingestion méridionale un tantinet présomptueuse d'un quarteron de merguez particulièrement abrasives, un coup de fil retentît en mon antre. "Fichtre, qui peut donc m'appeler alors que je suis quasiment à l'agonie ou pour le moins à l'orée d'une sieste franche et massive entrecoupée d'épisodes pétomaniaques pouvant virer au pyrotechnique ?" me dis-je alors avec cet à propos légendaire qui fît jadis ma réputation dans tous les bars à bière du vignoble...Surprise !!! C'est le jeune et pétulant Enzo, farouche boucanier bien connu de nos services, qui me propose une partie de pêche vespérale autant qu'impovisée sur les bords d'un fleuve préférant garder l'anonymat^^...
Nous commençons par une traque toute en retenue de la perche ligérienne taquine. Tout va bien jusqu'à ce que quelques Fangio en bateau ne se pointent en vrombissant. Youpi. Le coin est pourri en deux minutes. Le soir descend aussi vite qu'un président socialiste (*) dans les sondages d'opinion... Damned. Il ne nous reste qu'à tout miser sur le perré de la dernière chance. Là, j'ai l'ineffable bonheur  de piquer une ide mélanote à l'aide d'un Salmo minnow 6, un de ces leurres polonais ne payant pas de mine qui font la joie des Keuplous fluviatiles^^...
Le moral est remonté en flèche. Nous sommes dans les arrêts de jeu. Fébrile, je sors un ultime joker, mon Ultima 110 Kosadaka ( ce Jib 110 pour pingres assumés^^) afin de leurrer, sait-on jamais, un hypothétique brochet. Lancer lointain dans le courant, je laisse filer le poisson-nageur sur quelques dizaines de mètres, je commence à le récupérer énergiquement quand soudain, boum, ça tape comme à Pearl Harbor !!!^^

Mister Moustache, plus énervé que Nadine Morano devant des jeunes à casquette, ne se laisse pas faire. De longues minutes s'écoulent avant qu'il ne commence à faiblir, atténuant progressivement ses rushs, puis qu'il ne vienne s'échouer à nos pieds, tout palpitant d'indignation. La nuit étant venue entre temps, le décrochage et les photographies s'avéreront deux exercices délicats sur les cailloux vaseux. Un dernier regard pour le "monstre", fascinante créature à peine moins gluante qu'un conseiller fiscal, et il retournera à l'eau croquer des brèmes en toute quiétude. A bientôt, j'espère !!!
Pour conclure, un portrait des "winners" de la soirée...Pas trop de surprise. Du cheap qui assure. Il ne nous reste donc plus qu'à trouver le temps de retourner sur le lieu de nos forfaits. Le plus tôt sera le mieux !!!




(*) ; garantie non contractuelle évidemment !!!^^

mercredi 3 septembre 2014

Enfin septembre !!!

Il était temps. Une petite sortie de cadrage pour commencer sur une de mes petites rivières fétiches se soldera par une orgie de perchettes. Sympathique certes mais bon, au bout d'un moment, ça lasse^^... Histoire de tenter plus gros, une autre petite sortie sur un de mes spots à gros chevesnes...Raté^^.

Ce sont les perches qui donnent de la mâchoire. B'Freze65, Sigma Taps, Camion Kosadaka et petit crankbait Rebel outrageusement vintage sont au taquet !!! Super, pour un retour au bord de l'eau, il y a de quoi s'amuser. Surtout quand je tente un lancer lointain avec un Spin Mad Mag, histoire de tenter l'aspe...


Caramba. Encore raté^^... Petit serrage de fesses avant que la bête se calme et que je puisse la décrocher, la photographier rapidement puis la relâcher en lui souhaitant d'éviter les vifs des sombres viandards locaux le plus longtemps possible !!!^^


Pour finir, une petite présentation des leurres "gagnants" du jour... Je vais essayer de tirer le portrait des leurres qui prennent à chaque sortie. Au mieux, ça donnera un outil statistique d'une fragile fiabilité, au pire, ça aidera le grand public à constater que certaines  pathologies addictives ( comme la syllogomanie du crankbait discount^^) ne sont pas nécessairement destructrices pour le pouvoir d'achat... A moins de se faire arnaquer en France, bien sûr. Mais ça, vous pourrez pas dire que je vous avais pas prévenu...